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Irouvei' le cliiffre 7.27 de Tarsus coriime tlominaul daus
des localités liltorales de l'Europe, faut-il remonter au
Nord d'environ dix degrés de latitude, c'est-à-dire vers
les parallèles de 46° — 47% ou bien le chercher, soit dans
l'intérieur des continents, soit sur les côtes de l'Asie orientale.
A cet égard, Alep et le Caire nous fournissent déjà
des chifl'res très-rapprochés de cehii de Tarsus, puisque la
valeur différentielle entre les moyennes Idvernales et printanières
est à Alep de 7.1 et au Caire de 7.2. Canton ne
dépasse même le chiffre de Tarsus que d'un seul degré.
Mais il en est autrement de la différence qui existe à
Tarsus entre les moyennes printanière et estivale, car,
parmi les cinq localités principales qui, en Europe se trouvent
sous la latitude de cette ville, savoir Malaga, Tunis,
Alger, Gibraltar et Cadix, les trois premières possèdent un
chiffre différentiel (10.1, 10 et 8.1 ) plus élevé que celui
de Tarsus, le troisième (6.8) un chiffre inférieur, et le quatrième
est la seule localité qui, sous ce rapport, s'accorde
à peu près avec la ville de Cilicie. La différence entre les
moyennes estivale et automnale est ( à l'exception de la
ville de Tunis) plus forte à Tarsus que dans la majorité
des localités littorales de l'Europe et de l'Afrique situées
sous la même latitude, comme Cadix (4.8), Alger (3.7),
Malaga (3.7), Gibraltar (4.1), etc. Le chiffre 8.95, qui
à Tarsus représente cette différence, ne se retrouve en
Europe qu'à plusieurs degrés de latitude plus au Nord, ou
bien sur le littoral oriental de l'Asie, où cependant Canton
,1c Tarsus; de même, cette difTérence est de 10.9 i Lisbonne (lal. S8" 1«), tandis
qu'elle n'est tiuede i.z à Cherbourg (lat. 49» 39|, de 5.4 .à Marseille (lat. 45» 18),
de 6 à Toulon (lat. 45» 1) de 6.3 à Bordeaux (lat. 41» 28) , de 5.7 à Naples
(lat. 40» 51 ), de b.5, à Rarceloue (lat, 41» 22).
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CHAPITIHÎ V. il l
a un chiffre (0.1) bien moins élevé. Enfin, la différence
entre les moyennes de l'été et de l'hiver doit nécessairement
être plus forte à Tarsus que dans les pays situés sous
la même latitude, vu qu'à des hivers à peu près analogues
à ceux de ces derniers, cette ville joint des étés qui ne
trouvent leurs pareils que dans les localités littorales de la
zone tropicale. Parmi les localités littorales situées en
Europe ou en Afrique sous la latitude de Tarsus, aucune
n'atteint donc la valeur différentielle de 15,09, pas même
Tunis; à Cadix la différence entre l'hiver et l'été est de
11.7, à Alger de H . 2 , à Malaga de 10.2, à Gibraltar de
10. Le chiffre susrelaté (15.09) est même loin d'être atteint
par celui des localités littorales de deux degrés plus boréales
que Tarsus, comme par exemple Messine où il est
beaucoup plus faible que dans la ville cilicienne ^ ; en sorte
que pourvoir dominer le chiffre de Tarsus il faut remonter
à des parallèles de 42 à 44°, chiffre qui s'accorde à un
demi-degré près avec celui de Bordeaux où la différence
entre les moyennes hivernale et estivale est de 14.5.
La même raison qui à Tarsus élève comparativement la
valeur différentielle entre les moyennes ci-dessus établies,
y exhausse également celle entre les mois à moyennes
extrêmes ; aussi, bien que par des causes probablement
locales Cadix et Tunis offrent des différences tout à fait
anormales entre les moyennes mensuelles extrêmes, puisque
ce chiffre est à Cadix de 20.4 et à Tunis de 19.6,
toutes les autres localités situées sous le parallèle de Tarsus
1. Ici encore les influences locales créent des exceptions au principe de la diminution
des différences entre les saisons à mesure qu'on descend vers le Sud, car
tandis qu'à Messine située à 38» M la différence entre les moyennes liivernale et
estivale est rie 7.9, cette différence est de 5.!i Catania, située à un degré plus
au Sud.
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