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678 ZOOLOGIE,
aussi n'est-ce qu'un phénomène exceptionnel que celui que
présente un des crâues de la collection de l'Académie impériale
de Saint-Pétersbourg, crâne où l'on voit les ¡¡ointes
extrêmes des cornes tellement recourbées eu dedans,
qu'elles ne se trouvent séparées que par un espace de
2 " (0°'.03). En général les cornes forment par leur direction
lin angle très-aigu, s'éloignent ensuite par en bas,
où elles ne sont qu'à 3'8" (I'M90) l'une de l'autre, et
continuent à s'écarter de plus en plus en dehors, de manière
qu'elles circonscrivent un espace extrêmement allongé,
étroit, cordiforme et plus ou moins courbe. La
couleur des cornes est le plus souvent d'un gris noirâtre,
quelquefois elles sont noires. Elles varient au reste quant
à leur largeur, et sont souvent presque plus étroites que
celles des chèvres domestiques. Les sabots, robustes et de
teinte noirâtre, sont de la forme de ceux des chèvres en
général.
« Voici les dimensions de l'exemplaire mâle qui vient
d'être décrit ^ :
Pieds. Pouces. Lignes. Mètics.
Depuis la pointe du nez jusqu'à la racine
de la queue 5 3 0 1.606
Depuis la pointe du museau jusqu' à l'insertion
des cornes 8; 0 0 3.880
Depuis le coin postérieur de l'oeil jusqu' à
''oreille 0 3 6 0.171
Longueur de la barbe 0 7 0 1.189
Courbure de la corne, en haut 3 S 10 1.076
— en bas 2 5 4 0.333
Distance entre les pointes extrêmes des
0 11 3 0.303
Diamètre de la courbe décrite par la
c o r n e d e p u i s l a b a s e j u s q u ' i r e x t r é m i t é 1 3 3 0.411
i . Comme toutes les mesures employées par M. Brandi paraissent être en pieds,
ponces el ljgTie,5, j'ai placé en regard les équivalents en mètres.
u j . . . ri
CltAl'lTlU- 111.
Pieils. Pouces. Ligiies. WèU'es.
I.argeur de la corne à la base 0 4 3 o.ll/i
à la moitié 0 3 6 0.092
Grosseur de la corne à la base 1 0 "
__ à la moitié 1 0 8 0.335
IJauteur de l'animal prise de devant . . . . 2 8 k 0.874
Hauteur postérieure 2 9 9 0.912
Longueur de la queue avec les poils 0 9 7 0.258
« Nous passerons maintenant à la description d'une
femelle de taille moyeiuie :
« La tête de la femelle est moins forte et plus allongée.
Le front n'est pas aussi bombé que celui de l'oegagrus mâle
ou bien celui des boucs apprivoisés. Le corps et les pieds
sont plus sveltes. Bien (jue, sous le rapport morphologique,
les cornes de la femelle ne soient, à tout prendre, que
l'exacte reproduction de celles du mâle, seulement plus petites,
elles durèrent cependant de ces dernières non-seulement
en ce qu'elles sont beaucoup moins longues et moins
larges, mais aussi en ce que les protubérances de leiu- bord
antérieur sont très-faibles, ou même imperceptibles. En
somme, dans toutes les propriétés essentielles, les cornes
de la Capm oegagrus offrent la plus parfaite similitude avec
celles de la chèvre domestique du même sexe. La couleur
et la direction des cornes de \oegagrus femelle rappellent
également celles des corues du mâle; seulement leurs
pointes se trouvent moins tournées en dedans et divergent
en dehors d'une manière plus prononcée. La teinte de la
femelle, tout eu étant essentiellement celle du mâle, présente
cependant ([uelques modifications. Quoique l'os nasal
et le front soient d'un brun foncé, néanmoins ils sont plus
fortement nuancés de blanc, l'ar-dessus le dos du museau
s'étend une raie l)lanchâtre nu peu nuancée de blanc, qui
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