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s'élargit en iiiie belle plalue, nous avons déjà observé
qu'elle participe au climat de Trébisonde.
Les plateaux et dépressions élevées sont, dans la partie
du Pont qui nous occupe, si intiinemont liés avec les massifs
montagneux, que nous tiendrons compte des premiers
en examinant ces derniers. A l'Est du parallèle de la
grande plaine de Tcherchehémbé [Thenujsera] la contrée
est sillonnée de plusieurs chaînes de montagnes dont les
intervalles sont occupés par des plateaux et des vallées
plus ou moins élevés. La plupart de ces chaînes se distinguent
avantageusement de la majorité des contrées montagneuses
de l'Asie Mineure, par une belle végétation arborescente
qui, sans doute, influe beaucoup sur leur climat
particulier, en atténuant les froids de l'hiver et les chaleurs
de l'été. Ile plus, presque toutes C3S montagnes n'ont
comparativement qu'une altitude peu considérable et ne
forment, pour ainsi dire, que les dernières ramifications
surbaissées des immenses remparts du Pont oriental et de
l'Arménie. Ainsi, eu prenant la moyenne de plusieurs
mesures hypsométriques faites par moi pendant ma dernière
campagne dans la contrée montagneuse qui .s'éleud
entre Niksar et Fatsa (sur le littoral), on pourrait évaluer
à environ 1400 mètres l'altitude moyenne de la région
dont il s'agit ; or comme elle est comprise entre 40° 30 et
41° de latitude, nous pourrions bien lui donner les moyennes
de Brousse en leur retranchant 6 i degrés de température
à cause des 109S mètres d'altitude et d'environ un
degré de latitude que cette contrée a e n p l u s sur la capitale
de la Bithynie; il en résulterait les moyennes approxima-
1. J'en donnerai ]es détails dans mon troisième volume de l'Asie Mineure consacié
à la géographie botanique de !a péninsule.
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C H A P I T R E IX.
lives suivantes ; moyenne annuelle 8° 5, moyenne hivernale
— 1° 5 et moyenne estivale 10.
La région dont il est question en ce moment possède
plusieurs plateaux fort élevés et qui fournissent aux habitants
de ravissantes ¡/aï/a. Je signalerai seulement celle qu,
a reçu le nom de Séléyaïlassi; c'est un renflement entouré
de montagnes qui bordent du côté droit la vallée du T h n -
m o c h n . Le plateau a 1452 mètres d'altitude, et l'air qu'on
y respire pendant les grandes chaleurs de l'été est d'une
fraîcheur délicieuse; aussi à l'époque où j'y campais (le
18 août 1853), ai-je trouvé sous ma tente la température
nocturne passablement basse. Lorsqu'en s'avançaut de
Niksar vers la côte on a franchi le magnifique rempart de
Kalbogaz tout hérissé de superbes forêts, les plateaux s'aplanissent
peu à peu et l'atmosphère devient de plus eu
plus humide : à Ketchéderessi (non loin des sources du
Pouléomantchaï) dont l'altitude est encore de 878 mètres,
le 20 août à une heure après le coucher du soleil l'appareil
d'Auguste constata la parfaite saturation de l'atmosphère;
ma tenle ne larda point à s'imprégner d'eau.
N'ayant point exploré la haute région comprise entre le
Kouley-Uissar-sou (L;/c«s) et le Yechil-Irinak, je ne puis
rien dire relativement à ses conditions hypsométriques;
cependant les habitants de Niksar, qui la traversent quelquefois
pour se rendre en droiture à Amasia, au lieu de
suivre la route plus longue mais beaucoup plus commode
([ui passe par Tokat, m'ont appris qu'elle est tellement
hérissée do montagnes, creusée de ravins et de précipices,
((ue des chevaux de bât ont peine à la franchir.
" Quant à la contrée comprise enire le Yechil-Irinak (depuis
Amasia jusqu'à son embouchure) et enlrc le 'l'aou-
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