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 CLIMATULOGIIi.  
 doni  lextré,„i,é,  légère,„em  recourbée  vers  l'Ouest  „'alleigna. 
 t  point  la  surface  de  la  nier.  Bientôt  les  nua-es  laissèrent  
 échapper  une  pluie  abondante,  marquée  à  cette  dislance  
 par  des  fines  raies  verticales,  et  au  l.out  d'un  quart  
 d  iieure  le  phénomène  disparut.  Pendant  ce  temps  la  mer  
 resta  calme,  et  la  brise  très-légère  souillait  du  S.-O  I.'hom 
 o n  n'ela.t  nuageux  qu'au-dessus  de  Chypre,  à  environ  
 20  l.eues  de  uous,  tandis  que  sur  la  c<Mc  mime  de  l'ile  le  
 ciel  était  serein  et  seulement  sillonné  par  ci  par  là  de  quelques  
 cumulus  grisâtres.  Le  lendemain  (9  novembre)  la  temperature  
 se  trouva  rafraîchie,  le  temps  devint  maguinque  
 et  le  ciel  conserva  sa  sérénité  jusqu'à  la  lin  de  décembre'  
 En  admettant  le  climat  de  Tarsus  comme  type  de  celui  
 qui  règne  sur  cette  partie  de  la  bande  littorale  située  au  
 niveau  de  la  mer,  ou  du  moins  à  une  élévation  peu  susceptible  
 de  modifier  la  température,  on  pourrait  dire  nue  
 les  traits  suivants  distinguent  particulièrement  le  climat  de  
 la  côte  méridionale  de  l'Asie  Mineure  de  celui  des  région,  
 imorales  de  l'Europe  placées  à  peu  près  sous  la  même  lati^  
 lude  :  des  étés  d'une  chaleur  excessive,  des  hivers  dont  la  
 temperature  n  est  pas  en  proportion  avec  celle  de  la  saison  
 estivale,  et  enfin  une  humidité  relative  assez  g rande  et  suffisamment  
 répandue  dans  toutes  les  saisons  pour  qu'aucune  
 de  ces  dernières  ne  soit  complètement  exempte  de  pluies  
 plus  ou  moins  fréquentes,  plus  ou  moins  abondantes.  
 Le  phénomène  qui  semble  caractériser  la  côte  méridionale  
 de  l'Asie  Mineure  (et  surtout  Tarsus,  Alexandrette,  
 Adalia  et  Alaya)  c'est-à-dire  des  hivers  plus  froids  et  des  
 êtes  plus  chauds  que  ne  le  sont  les  mômes  saisons  dans  les  
 contrées  littorales  de  la  Méditerranée  situées  sous  la  même  
 alitude;  ce  phénomène,  disons-nons,  pourrait  s'expliquer  
 C t l A P I T U l ;  IX.  .)87  
 |)ar  la  disposition  sur  notre  globe  des  lignes  isanomaks^,  
 telles  que  M.  Dove  nous  les  a  données-.  En  effet,  an  
 mois  de  janvier,  la  température  du  désert  de  Sahara,  situé  
 presque  sous  les  méridiens  entre  lesquels  est  comprise  la  
 côte  méridionale  de  l'Asie  Mineure,  est  de  2° au-des sous  de  
 sa  température  normale,  tandis  qu'au  contraire  la  température  
 de  la  partie  occidentale  de  la  Méditerranée  a  tin  
 excédant  de  2°,  puisque  la  ligne  isanomale  de  -j-  2  traverse  
 la  Sicile  et  l'extiémilé  N.-E.  de  l'Italie.  Au  mois  de  février  
 cet  excédant  a  lieu  |iour  la  partie  centrale  de  la  Méditerranée, 
   et  par  conséquent  élève  la  température  des  côtes  
 méridionales  de  l'Espagne  et  de  la  France,  tandis  que  le  
 Sahara  rentre  dans  sa  température  normale.  Au  mois  de  
 mars,  l'isanomale  de  2° se maint ient  toujour s  dans  la  partie  
 occidentale  do  la  Méditerranée,  mais  le  Sahara,  de  son  
 côté,  acquiert  le  même  excédant,  ce  qui  fait  que  l'équilibre  
 se  rétablit  entre  les  causes  calorifiques  qui  agissent  sur  les  
 côtes  septentrionales  de  la  Méditerranée  et  sur  le  littoral  
 méridional  de  l'Asie  Mineure.  Mais  en  avril  cet  équilibre  se  
 rompt  de  nouveau  :  seulement ,  cette  fois,  c'est  en  faveur  de  
 la  péninsule,  puisque  l'isanomale  de  -f-  2° se  développe  en  
 A f r i q u e,  et  l'espace  qu'elle  circonscrit  occupe  une  bonne  
 partie  de  la  région  centrale  de  ce  continent,  tandis  que  la  
 Méditerranée  perd  tout  à  fait  son  excédant  de  2°  de  temp 
 é r a t u r e ,  la  ligne  isanomale  qui  le  représente  se  retirant  
 plus  au  Nord  vers  l'Europe  centrale.  Le  même  pliénomène  
 1.  Lignes  qui  réunissent  les  localités  dont  la  température  s'éloigne  de  la  même  
 valem-  soit  CE  plus  {-{-),  soit  en  moins  (—)  de  la  température  normale  que  ces  
 localités  devraient  avoir.  
 2.  V.  carte  iv  de  l'cxcellent  ouvrage  de  ce  savant :  Uber  Aie  V<rbreUuiig  der  
 H'iprme,  etc.,  ouvr.age  qiri  seul  eût  sum  pour  placer  M,  Dove  à  la  tète  des  météoriilogistes  
 dé  notre  époque.  
 ii.,  
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