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reste des Iroupes i. D'ailleurs, claus l'éiiumération que
fait Hérodote des peuples divers qui y figurent, il ne
mentionne point ceux de l'Asie Jlineui'e ; niais, on revanche,
il signale les Arabes montés sur des dromadaires, ce
qui prouve qu'à cette époque (envirou cinq siècles avant
l'ère chrétienne) les Arabes n'étaient encore qu'un peuple
pasteur peu adonné à l'élève de la race chevaline. Pendant
le laps de temps qui s'écoula depuis la conquête de l'Asie
Mineure par Alexandre le Grand jusqu'à l'époque où elle
fut convertie eu province romaine, nous trouvons plus
d'un exemple qui prouve qu'elle ne déchut point de sa
réputation séculaire et qu'elle continua à déployer des
masses de cavalerie tout à fait remarquables.
Quand, deux siècles environ avant notre ère, l'immense
armée du roi Antiochus vint se mesurer avec la puissance
romaine, dans les champs de Magnésie, la cavalerie de ce
prince se composait non-seulement de Mèdes et d'autres
peuples du continent asiatique, mais encore en grande
partie de Cappadociens, de Lydiens, de Phrygiens et des
Galatiens (Tite-Live nomme ces derniers Gallo-Groeci) qui
formaient un corps de cuirassiers « équités loricati » 'K A
côté de tous ces peuples figuraient aussi les Arabes, montés
sur des dromadaires, ce qui prouve que même deux siècles
1. Cornelius Nepos (Tbcmist.2) porte le chiffre de la cmalorie de Xcrxès à
/|00,000; mais Hérodote, qui était presque couteraporain de celte expéditioo, a
incomparaiiiement plus d'autorité que l'écrivain romain, dont l existencc est'de
près de cinq siècles postérieure à cet événement.
2. Tite-Live, His!., L. LIV, 139-1(0. La description très-intéressante que Tail
l'historien romain de la lataille de .Magnésie, prouve qu'à cette époqne l'osage
des éléphants à la guerre était déj.'i établi parmi les Romains, car il signale dans
les rangs de l'armée romaine 10 éléphants, tout en observant qu'ils étaient
tirés d'Afrique et par conséquent incapables de se mesuier avec les éléphants
indiens de l'armée d'.\nliochus. Mais ce qui démontre que l'usage de ce gigantesque
pachyderme était devenu nue partie île rorganisatlon normale de l'armée
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avant l'ère chrétienne ces nomades ne faisaient point usage
de chevaux à la guerre.
Une aulre considération, puisée dans l'étude des monuments
grecs et romains, confirme l'idée que dans l'antiquité,
jusque bien après notre ère, les superbes races de l'Arabie
et de la Perse n'existaient pas encore : autrement, les
éminents artistes auxquels nous devons plusieurs statues
équestres, et des coursiers figurés en marbre ou en bronze,
n'auraient pas manqué de choisir pour modèles les représentants
de ces races célèbres, s'ils les avaient connues.
Or, les splendides bas-reliefs du Partbénon à Athènes,
aussi bien que les nombreuses statues équestres antiques
que l'on admire dans les musées et sur les places publiques
de Uome, ne représentent, plus ou moins [idèleiuent, que
le type de nos chevaux d'Europe tels qu'ils existaient
dans leur pureté primitive avant qu'ils eussent été croisés
avec les races arabes ou persanes. Quand on considère,
par exemple, la fameuse statue équestre de Marc-
Aurèle, qni se dresse sur la place du Capitole, on ne peut
s'empêcher d'admettre que non-seulement le cavalier a été
fait d'après nature, mais le coursier lui-même : évidemment
c'était celui que montait habituellement Vempereur,
et il est la reproduction parfaite d'un de ces vigoureux
romaine, c'est que uous le voyons également figurer dans l'expédition de Marcellus
(Tite-Live, L xxxvuT, ^0) contre les Galates. Or, il n'est guère probable
que ce dernier peuple s'en fût servi, et que par conséquent la présence de ces animaux
dans l'armée romaiueeùlpn être motivée par la nécessité de combattre les
.adversaires à armes égales, comme c'était nommément le cas à l'égard d'.\ntiochus.
.\n reste Tacite (Annal., xv) signale positivement l'éléph;int comme animal de
gnerre chez les llomains. ..\près cela n'est-il pas étonnant que la magnifique collection
dn V.atican où se trouvent réunies les images sculptées de presque tous les
animaux les plus répandus chez les maîtres dn monde, ne renferme aucniie
scirlptnre antique de l'éléphant? ' i l ,