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194 CLIiMATOLULilE.
parliculièrement eu hiver, les vciils liu Nord prédoiumeiil
décidément à Kaïsaria, et qu'eu automne ils sont loiu de
coïncider avec le plus grand nombre de jours de pluie ;
tandis qxi'en liiver ce nombre est assez considéral)ie sans
cependant égaler celui qui figure au printemps où peutctre
cette prédominance de jours de pluie est déterminée
par un mélange plus considérable de courants atmosphériques
opposés qu'on n'en compte en hiver et en autonnie
où, comme nous l'avons vu, le veut du Nord domine
presque exclusivement.
Maintenant que nous avons discuté les principaux éléments
météorologiques de Kaïsaria consignés dans nos
registres, nous pouvons comparer les phénomènes climatologiques
les plus saillants de cette contrée avec ceux que
nous présentent les régious de l'Europe dont les conditions
topographiques et astronomiques s'en rapproclieut le plus.
1. Parmi les 55 localités dont W. Kaemtz donne l'oscillation
diurne moyenne du baromètre, le chiiï're de 0""".34
que représente cette dernière à Kaïsaria ne trouve une
valeur correspondante que dans les localités situées à
50° 55° de latitude, ce qui s'accorde assez bien avec le
calcul qui traduirait l'altitude de Kaïsaria en degrés latitudinaux,
puisque les M95 mètres auxquels on peut évaluer
l'altitude de cette ville correspondent à environ
13 degrés de latitude, et que ce dernier chilTre coïncide
à peu de chose près avec la différence qui existe entre la
latitude de Kaïsaria et celle des localités situées sous les
parallèles de 50 à 53 degrés. Aussi parmi les localités susmentionnées
^, Port-Famine (lat. 53° 38 Sud) et Berlin
1. Cmirs conjpl. (le Météor. tie M. Kauntz, Irad. itar Cli. Marlins, p. 2(;0.
CHAPITRE IV. '19S
(lat. 52° 33) présentent une valeur identique avec celle de
Kaïsaria, et les localilés suivantes fournissent des chiffres
qui se rapprochent beaucoup de ceux de cette dernière :
Apeurade (lat. 55° 3), Freyberg (lat. .50° 33) , Cracovie
(lat. 50°4) et Dantzig (lat. 54° 21). Quant à la différence
moyenne annuelle entre les moyennes barométriques mensuelles,
le chiffre qui la représente à Kaïsaria (5'"".79) ne
se retrouve qu'à des latitudes encore plus boréales, car il
n'est que peu au-dessous de celui qui exprime cette différence
à Saint-Pétersbourg (lat. 57° 50), comme cela résulte
des moyennes mensuelles barométriques de cette ville,
telles que les admet JI. Kaemtz i, et dont les valeurs différentielles
donnent une moyenne annuelle d'un peu moins
de 5"°'. Cependant les différences entre les moyennes des
mois de l'année sont tout autrement réparties dans les
deux villes : ainsi, tandis qu'à Saint-Pétersbourg les différences
les plus fortes sont entre les mois de janvier et de
février, de même qu'entre mars et avril et entre août et
mai, et les différences les moins considérables entre septembre
et octobre et entre juin et juillet, à Kaïsaria, au
contraire, les différences les plus fortes ont lieu entre juin
et juillet et entre septembre et octobre, et les moins considérables
entre août et septembre et entre novembre et
décembre. D'un autre côté, la valeur des chiffres différentiels
est beaucoup plus élevée à Kaïsaria que dans la capitale
de l'empire russe, car dans celte dernière les chiffres différentiels
n'atteignent nulle part 10 millimètres, et à Kaïsaria
ils dépassent dans certains mois 10, 13 et même 21 millimètres.
Ce qui semblerait indiquer que si. par la faible
i . Ibid., p. 28:î.