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aniplituilc (le ses oscillalions barométri(|uos iliui'iios, le
(•limai de Kaïsaria apiiarlieiU au type boréal, il se rapproche
phuôt des climats chauds par les valeurs diderenliolles de
s<>s iiioyemies mensuelles, tout en perdant ce caractère
dans la moyenne différentielle annuelle, qui dissijnule les
irrégularités que présentent certains mois et compense
l'excédant des nus par le déficit des autres.
2. Slalheureuseinent il n'existe point (autant que nous
le sachions) d'observations météorologiques relatives à une
localité quelconque dont la latitude et l'allitude soient
tant soit peu analogues à celles de Kaïsaria; au défaut de
termes de comparaison convenables placés en dehors de
l'Asie-aiineure, il ne nous reste qu'à choisir dans l'enceinte
même de la péninsule quelque localité qui puisse, du
moins d'une manière approximative, remplir ces conditions
: or, nous ne pouvons sous ce rapport trouver de
meilleur point de comparaison que la ville d'Erzeroum, car
quoiqu'elle diffère encore assez notablement de Kaïsaria,
tant par sou altitude que par sa latitude, ces discordances
sont beaucoup moins considérables cjue celles que présenterait
une autre localité quelconque mise en regard de
l'antique Césarée. Erzeroum étant située à 1° 15.32 plus
au Nord que Kaïsaria et ayant un excédant de 792"' d'alt
i t u d e ' , la moyenne annuelle de la première devrait être
d'environ 5 degrés inférieure à celle de l'autre; or, c'est
ce qui en effet a lieu, à une légère différence près, puisque
les moyennes annuelles des deux villes ne s'éloigueut que
de 6° 2o. La température moyenne annuelle de Kaïsaria
offre donc un phénomène semblable à celui que nous
1. 79Si inètves corrcspoutlraient à plus de 1 degrés et 15.32 de Ijilitnrie à plus
d'iui demi-degré de température.
C t l A f l T U t i IV. 197
aurons il signaler ti l'égard d'Erzeroum; c'est-à-dire qu'ici
comme à Erzeroum la température moyenne de l'année
est plus élevée C)ue ne le comporterait l'altitude de la
contrée.
Les proportions que nous observons entre les moyennes
annuelles des deux villes ne se retrouvent plus entre leurs
moyeunes mensuelles, car au lieu d'offrir des chiffres
conformes aux différences des altitudes et des latitudes
respectives, les moyennes mensuelles de Kaïsaria et d'Erzeroum
tantôt se rapprochent et tautôt s'éloignent sans
tenir aucun compte de ces différences. Ainsi les moyennes
de janvier, de février et de mars à Erzeroum, au lieu
d'être de 6 degrés inférieures à celles des mêmes mois à
Kaïsaria, présentent une différence en moins d'environ
10 degrés, tandis que les moyennes de juillet, d'août et
de septembre sont presque identiques dans les deux villes:
11 s'ensuit cjue les différences entre les moyennes mensuelles
et entre les moyeimes des quatre saisons doivent être
beaucoup plus fortes, même dans le sens relatif, à Erzeroum
qu'à Kaïsaria. Et en effet, les hivers dans la première
ville sont en moyenne de i 0 degrés moins chauds que dans
la seconde, taudis que la moyenne des étés et des automnes
d'Erzeroum ne le cède que peu à celle de Kaïsaria
: or, si entre ces moyennes existaient les proportions
qui ont lieu entre les moyennes annuelles des deux villes,
proportions dictées par leurs différences latitudinales et altitudinales,
les moyennes hivernales d'Erzeroum seraient de
— 4 au lieu de — 8. les moyennes estivales de 15 au lieu
de 19, et les moyennes automnales de 4 au lieu de 9.
D'ailleurs, tandis que la différence entre l'été et l'hiver est
à Kaïsaria de 19.33, elle est à Erzeroum de 28.05, et que