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313 CUMA rOLUGlli.
lambeaux de jieige sur la l'ace septeiUriouale des tjuelques
|iics qui couronnent la cliaiue; d'ailleurs les habilauls du
misérable village Tchabau (ait. 1436"') m'apprirent qu'en
hiver lem-s cliaumières restaient ensevelies sous la neige,
souvent pendant un mois. D'un autre côlé, en faisant l'ascensiou
de l'Ilkazdagli par la vallée de Karaderessi, je
fus frappé de la rapidité extraordinaire avec laquelle la
température décroissait, car daus la vallée, à 1008 mètres,
la température élait à jnidi de et elle ne fut plus que de
16° 6. deux heures plus lard, lorsque j 'eus atteint le poste
militaire silué au point cuhninanl de la route, à 1932°',
c e qui donne un décroissement d'iui degré par environ
4 8 mètres !
Pour obtenir à peu près l'altitude moyenne du massif de
rilkazdagh, on pourrait prendre la moyenne de sept localités^
situées le long de la coupe transversale que j'ai faite
de la partie cenirale de la chaîne; il en résulterait une
moyenne de 1697 mètres. Cette altitude ne serait inférieare
que de 290 mètres à celle d'Erzerouni, différence qui se
Irouve presque compensée par les 2° de latitude que l'antique
Prusia a de moins que le massif de l'ilkazdagh ; en
sorte qu'il est permis, jusqu'à un certain |)oint, de donner
à ce dernier les moyennes d'Erzeroum (en leur ajoutant
un degré de température), savoir : une moyenne annuelle
de l", une moyenne hivernale de — 7 et une moyenne
estivale de 20°. A l'Ouest, l'ilkazdagh n'est séparé que par
l'étroite vallée de Kara-sou (cours supérieur du Gueuk-
1. Tcbahan nae-"; vallée de Tchaban 1344'"; vallée à J lieue et demie au
iNord de Tchabati 1303™; sources du Karadéré-sou 1861 "'; poste militaire sur le
point culmiiiaut de la route 1932""; à trois quaits de lieue an Sud du poste 1303"';
dominiti'; de niltazdajrh environ 2300 mètres.
CHAPITRE l.X.
Iriiiak) de la chaîne du Uogdoudagh moins élevée que la
précédente, mais plus étendue, puisqu'elle se rattache par
des espèces de cols, d'un côté à l'Ichikdagh, et de l'autre,
par l'entremise de l'Ouzounbouroun, à l 'Arouddagh. Je n'ai
point visité la portion centrale du massif et ne puis, par
conséquent, apprécier l'élévation des régions supérieures
du Dogdoudagh; cependant j'ai traversé les deux cols qui
le lient à l'Ichikdagh et à l'OuzouubouroUn, et j'ai atteint
sur le premier une altitude de 1201 mètres, celle de
1276'" sur la seconde, à l'endroit où se trouve le village
Tachbounar dont les habitants m'apprirent qu'ils ont des
hivers très-rigoureux durant lesquels la neige recouvre
le sol plusieurs mois. Il est probable qu'en évaluant l'altitude
du Dogdoudagh à 1300 mètres, nous serions plutôt
au-dessous qu'au-dessus du chiffre réel ; et comme le massif
de Dogdou est à peu près sous le même parallèle que celui
d'Ilkazdagh , il possède probablement les températures
moyennes de celui-ci, moins la différence résultant de celle
qui existe entre les altitudes respectives. Cette différence
étant de 397 mètres, les moyennes approximatives du
massif du Dogdou auraient <à peu près 2 degrés de plus que
celles de l'Ukaz, et par couséquent une moyenne annuelle
de 9°, une moyenne hivernale de — 5 et une moyenne
estivale de 22.
Un procédé semblable applicpié à l'ilkazdagh pourrait
nous fournir les moyennes du Keredidagh et du Soghoundagh,
situés aussi sous les parallèles de l'ilkazdagh et du
Dogdoudagh, mais dont l'altitude est probablement moins
considérable que celle de l'ilkazdagh et plus forte que celle
du Dogdoudagh. En longeant le versant méridional du
Keredidagli qui borde au N. -E. le cours supérieur du
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