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IILIMATULUGIH.
prononcé à ConslaiUinople, ville litlorale, qu'à Brousse,
située plusavanl dans lestei-res. Celle ilifférence lient sans
cloule à ce que la capilale oUomane est exposée à l'action
des vents froids du Nord qui la frappent en plein, sans être
arrêtés par aucun obstacle sur leur passage, tandis que
Brousse, au contraire, se trouve abrité du côté du Nord par
l'isthme élevé qui s'avance entre les golfes de Guemlek et
d'Ismil, et qui soustrait cette ville à l'influence du soudle
glacé de la nier Noire. Il est même probable que malgré
son altitude, lîrousse aurait un avantage encore plus prononcé
sur Constantinople sans la chaîne olympique, qui no
peut exercer sur la ville bithynienne qu'une action réfrigérante,
et dont la présence est peut-être une des causes
qui établissent entre lîrousse et les localités de l'Europe
qui correspondent à sa position topographique, nue dilTérence
en faveur de ces dernières.
Il serait intéressant de continuer ce parallèle à l'égard
de Trébisonde qui, nous l'avons reconnu, sous le j-apport
météorologique offre à l'égard de Constantinople une discordance
tout à fait disproportionnée avec les positions
respectives de ces deux villes. Comme nous l'avons fait
pour Constantinople, nous n'admettrons à Trébisonde que
la moyenne annuelle déduite des années 1844 et 1848 pour
l'opposer à celle de Brousse, basée également sur une série
de deux années. Or, cette moyenne annuelle serait à Trébi-
•sonde de 15.84, et conséquemment de presque un degré
supérieure à celle de Brousse ; différence parfaitement
d'accord avec celle que le calcul nous donnerait, car l'altilude
de Brousse lui faisant perdre à peu [)rès un degré de
température, et sa latitude lui eu ajoutant un demi-degré,
il eu résulte (|ue la moyenne de cette ville doit avoir envi-
CliAPlTRE VI. 243
ron un demi-degré de moins que celle de l'autre; et c'est
ce qui a lieu à peu de chose près et môme avec un léger
avantage eu faveur de l'ancienne Tarpezus. Cet avantage
se prononce d'une manière bien pins marquée, lorsque
nous examinons dans les deux villes les différences entre
les moyennes mensuelles ainsi qu'entre les moyennes des
quatre saisons. Or, voici les moyennes des mois et des
saisons à Trébisonde, déduites des années 1844 et 1848 :
Janvier
l ' é v r i e r
,M ars Mai
Juin
Juillet
Aofit
Septembre
Octobre
Novemljrc
Décembre
Moj'enne des ditîérences
MOYENNES MENSUELLEiS
de Trébisonde,
déduites des années
18Î4 éL l^i8.
7.54
9.87
10.48
11.06
16.18
21.06
24.2.1
25.03
33.60
18.56
14.59
6.35
r)II'Ti:ilF,NCE.S.
2.33
0.61
0.58
5.12
4.88
3.17
0.80
1.53
4.94
3.97
9.24
Moyenne du mois le plus chaud (août ) , . . . 25.03 |
Moyenne du mois le plus froid {déceml)re). 5.35 !
Maximum alisolu (.juillet) 30.56 j
Minimum absolu —5.80 i
DilTérencés.
19.68
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1 II"