
 
		l - ï v  
 i l ' "  •Jî  
 168  CL IMA T O L O G I E ,  
 gonisme  que  uoiis  avons  iléjà  signalé  à  iilnsieiirs  reprises  
 entre  les  climats  de  ees  deux  localités,  antagonisme  si  prononcé, 
   que,  climatologiquement  parlaul,  on  voit  souvent  
 Constantinople,  placée  sous  la  même  latitude  que  Trébisonde, 
   s'éloigner  de  cotte  ville  beaucoup  plus  que  des  
 localités  de  l'Europe  situées  sous  des  latitudes  très-différentes, 
   quelquefois  même  à  l'extrémité  opposée  du  continent  
 européen.  Comme  nos  moyennes  à  Constantinople  
 sont  déduites  d'une  série  d'observations  ])eaucoup  plus  
 nombreuses  que  celles  qui  ont  pu  nous  fournir  nos  
 moyennes  à  Trébisonde,  poiu-  rendre  plus  sensibles  les  
 termes  de  comparaison,  nous  ne  clioisirons  parmi  nos  
 registres  de  la  ville  ottomane  qu'une  seule  année,  celle  
 de  1848,  pour  l'opposer  à  l'année  1848  de  la  ville  poutique, 
   tout  en  étant  forcés  d'eni]iruuter,  pour  Trébisonde,  
 à  l'année  1849  les  mois  de janvier ,  février  et  mars,  et  pour  
 Constantinople  le  mois  de  janvier  à  l'année  Í847.  En  n'admettant  
 ainsi  dans  nos  calculs  comjiaratifs  qu'une  année  
 de  chaque  localité,  nous  aurons  pour  Constantinople  les  
 moyennes  annuelles  suivantes:tension  de  la  vapeur8""".18,  
 humidité  relative  0.69;  et  pour  Trébisonde,  T.  9"'.70  
 H.  0.82  :  d'où  il  résulte  que,  quoique  à  Trébisonde  la  tension  
 moyenne  annuelle  de  la vapeur  soit  de  plus  d'un  millimètre  
 et  demi  supérieure  à  celle  de  Constantinople,  la  
 moyenne  annuelle  de  l'humidité  relative  à  la  première  de  
 ces  deux  villes  dépasse  celle  de  la  seconde  dans  des  proportions  
 très-fortes,  proportions  qui  restent  encoi'e  considérables  
 lors  même  qu'au  lieu  de  comparer  une  seule  année  
 à  une  autre,  nous  rapprochons  les  moyeirnes  de  quatorze  
 mois  que  nous  fournit  Trébisonde  des  moyennes  de  trois  
 années  de  Constantinoide,  car  l'huniidité  relative  de  code  
 C H A P I T R E  m .  109  
 capitale  ne  donne  même  alors  que  0.71,  tandis  que  celle  
 de  la  cité  anatolienne  se  maintient  au  chiffre  0.82.  
 Si  nous  comparons  les  moyennes  mensuelles  des  deux  
 localités  nous  voyons  qu'à  l'exception  de  janvier  et  d'avril,  
 où  la  tension  de  la  vapeur  est  à  peu  près  la  même  à  Constantinople  
 et  à  Trébisonde,  tousles  autres  mois  de  l'année  
 présentent  dans  cette  dernière  ville  des  chiffres  beaucoup  
 plus  élevés  que  dans  la  précédente,  et  cependant  les  
 moyennes  de  l'humidité  relative  des  mois  caractérisés  par  
 la  [)lus  forte  tension  de  la  vapeur,  sont  à  Trébisonde  précisément  
 celles  qui  correspondent  à  la  plus  grande  humidité  
 relative.  Ainsi,  tandis  qu'à  Constantinople  (comme  
 presque  partout)  les  mois  de  juin,  de  juillet  et  d'aoiit,  avec  
 une  foi'te  tension  de  la  vapeur,  présentent  les  minima  de  
 l'humidité  relative;  à  Trébisonde,  les  mêmes  mois  ayant  
 une  tension  de  la  vapeur  encore  plus  considérable  qu'à  
 Constantinople,  sont  néanmoins  les  plus  humides  de  l'année, 
   de  manière  à  égaler  le  maxinmm  de  l'humidité  mensuelle  
 qu'atteignent  à  Constantinople  les  mois  d'octobre  
 et  de  décembre.  La  même  discordance  se  présente  lorsque  
 nous  comparons  les  deux  villes  sous  le  rappor t  do  la  répartition  
 des  moyennes  de  la  tension  de  la  vapeur  et  de  
 l'humidilé  relative  entre  les  quatre  saisons  de  l'année.  11  
 est  vrai  que  les  moyennes  de  dilTérences  sont  à  peu  de  
 chose  près  les  mêmes  à  Constantinople  et  à  Trébisonde,  et  
 que  les  hivers,  les  printemps,  les  étés  et  les  automnes  
 montrent  chez  toutes  deux  une  grande  ressemblance  dans  
 le  degré  de  la  tension  de  la  vapeur  ; mais  au  lieu  d'avoir  des  
 degrés  d'humidités  relatives  également  analogues,  comme  
 aurait  [¡u  le  faire  supposer  la  similitude  entre  les  conditions  
 respeclives  de  l'élasticité  de  la  vapeur,  l'humidité