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lioi zo o i . o u n i .
Hérodote le lioii se trouvait dans la région comprise entre
les rivières Nestus- et Aehelaiis' , c'est-à-dire dans la cont
r é e située à peu près entre les parages de Salonique et de
Missolonglii. Le même historien nous apprend que lorsque
l'armée de Xerxès se dirigeait le long de la rivière Ecliidorus
'i, qui débouche dans l'Axius (Yerdar d'aujourd'hui)
pour se rendre à Therma (Salonique), les chameaux chargés
de bagage furent assaillis p;u' les lions qui ne cessaient
de rôder autour de l'armée, sans toutefois faire aucun mal
aux hommes. mais tournant toute leur fureur contre les
ruminants. Hérodote observe 5, à cette occasion, que la
contrée dont il s'agit se trouvait infectée par les lions. De
p l u s , il résulte de plusieurs passages île ses écrits et de
ceux de Xénophon que de leur temps la ¡Macédoine était
u n véritable repaire d'animaux féroces parmi lesquels
figurait positivement le lion. Ainsi, en décrivant la destruction
de la Hotte persane (492 avant J.-C.), brisée cont
r e les rochers du mont Athos, Hérodote « dit que bon
nombre de naufragés qui cherchèrent à se sauver sur la
côte y furent dévorés par les bêtes fauves, car, ajoule-t-il,
elles abondent dans les parages du mont Athos. Aristote ''
reproduit la délimitation tracée par Hérodote de la contrée
qu'habitait le lion en Europe; ce qui prouve qu'à son
époque, c'est-à-dire environ 300 ans avant ,I.-C., cet animal
conservait encore le domaine qu'il possédait près de
1. L. vu, 126.
2. Le Karasou ou Maïsto d'aujourd'hui, â l'Est de Salonique.
3. ProhaLltmeut l'Asi)fo Polamos, en Livadic.
Peut-être le Oallico d'aujourd'lini.
i). L. VI, 41.
fi. L. VI, 44.
7. llist. animai, Uv. vin, 28.
CHAPITRE PUEMllili. 603
deux siècles auparavant, liien plus, nous l'y voyons
longtemps après, puisque Partheniusi, qui vivait environ
50 années avant l'ère chrétienne, dit que le chasseur Eyanippus,
qu'il place en Thessalie, chassait le lion et le sanglier.
11 est vrai que sa qualité de romancier no saurait
donner aux paroles de Parthenius une autorité considél'alile;
mais on n'a aucmi motif de lui supposer des
invraisemblances gratuites, choquantes et sans profit pour
sa composition, pas plus qu'on ne peut s'attendre à ce
q u ' u n romancier de notre époque (plus féconde et moins
scrupuleuse sous ce rapport que l'antiquité) s'avise de
placer une chasse aux lions dans les parages de Vienne ou
de Berlin. yElien, qui écrivait au commencement du iir siècle
de l'ère chrétienne, met sur le mont Pangaius (Thrace)
le lion à côté de l'ours, et cependant cet auteur dit,
à propos de la Thrace^, «c'est une des contrées les plus
froides et les plus glaciales que je connaisse , » et il
nous appr end' les procédés dont se servaient les habitants
de ce pays pour traverser leurs fleuves complètement
gelés.
Pour ce qui concerne le lion comme habitant de l'Asie
Mineure, les témoignages sont plus nombreux encore; nous
ne citerons que les suivants : Parmi les animaux sauvages
du mont Ida, Homère'' mentionne le lion, la panthère,
l ' o u r s et le loup. Aétien » signale le lion eu Arménie.
Constantin Porphyrogénète « parle d'un roi de Perse qui
1. Éil. Passau, l.ipsiaî, 1824, taii. 10.
2. Hisl. animal, h m, 13.
3. IWi/, L. 1,6-24.
4. i/i/HUi. in l'eJierem, vers. 69 ot 199.
ii. llist. animal. I,. .\vn, 31.
6. De Iheina/., L. i. Them, /ti'meniaaiin.
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