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M 3 ZO O L O G I E .
les provinces européennes, et nommément en Thessalie S
q u ' e l l e trouve ses meilleures remontes, en sorte que l'Anat
o l i e ne fait presque d'autre fourniture de chevaux pour le
s e r v i c e public que celle requise par l'entretien des lignes
postales qui traversent la péninsule. Il sera d'autant plus
i n t é r e s s a n t de jeter u n coup d'oeil sur ces dernières, que le
d e g r é de rapidité et de régularité dans les comuiunic
a t i o n s qu'elles sont destinées à établir, dépend eu partie
d u plus ou du moins de ressources que fournit au pays
la race chevaline. Les principales lignes postales qui
t r a v e r s e n t l'Asie Mineure sont 2:
1° La ligne de Bagdad {Bagdad poslassi), de 442 lieues
m é t r i q u e s de parcours. Cet espace est franchi en vingt
j o u r s (jour et nuit) par quat r e Tatars, qui trausmettent successivement
les dépêches aux quatre stations suivantes : à
S i v a s , où le Tatar parti de Constantinople arrive en sept
j o u r s ; à Diarbekir, où celui de Sivas, qui met cinq jours,
est remplacé par u n autre qui continue le voyage jusqu'à
Mossoul, d'où enBn le courrier de cette ville transporte
les dépêches à Bagdad en quatre jours. La longueur totale
d e celte ligne (de Constantinople à Bagdad) équivaut à peu
près à la distance qui sépare Jlilan de Varsovie, ou Varsovie
de Paris, ou bien encore Pétcrsbourg d'Odessa.
1. Même du temps des Romains la Thessalie était célèbre pour sa race chevaline;
Varron entre antres (De re rust., UT. ii, 7) en fait mention. Voyez sur ce
snjct le lean travail de .M. Dnrean de La Jlalle : ComUiralims sur la donmli-
TxTvu" -linaiM des sciences nalurelles, année 1832,
S. Ces lignes, que je donne telles que je les ai vues moi-même, se rapportent à
lepoqne comprise entre 1846 et 18&2; elles peuvent avoir sut,i quelques modilicatious
depuis quatre ans; cepenclant il est probaUc que Tante de routes et vu
1 impossibilité de les organiser promptemcnl, rinstitiitiou postale dans ce pavs
conservera pendant longtemps le même caractère; les Tatars à clicval n'oùl
encore rien à craindre de la eoucuiTCncc des chaises de poste
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2° La ligne de Smy r ne (Ismir poslassi). Parcourue en sept
j o u r s (jour et nuit) depuis Constantinople jusqu' à Smyrne,
e n passant par Koutaya, elle se rattache à la ligne qui va
d e Smyrne à Koiiia, qui est franchie en huit jours.
3° La ligne de Brousse {Broussa prolassi). Elle dessert
la contrée comprise entre Constantinople et Brousse, et
celle entre la capitale ottomane et Kaïsaria. Depuis Cons
t a n t i n o p l e jusqu'à Brousse, le Tatar ne marche pas la
n u i t . Cette traite est fournie en trois joui s ; et celle entre
la capitale et Kaïsaria en cinq jours (jour et nuit).
4° La ligne de Syrie {Cham postassi). Elle comprend la
ligne entre Konia et Beyrouth, et est franchie en treize
j o u r s (jour et nui t ) en passant par Adana, Alep et Damas.
La table suivante résume les distances entre les div
e r s e s stations échelounées sur ces quatre lignes, ainsi
q u e le nombre de lieues métriques qui en résultent eu
m o y e n n e (et en chiffres r o n d s ) pour chaque jour (en compt
a n t le jour à vingt-quatre heures) et pour chaque heure ;
n o u s y avons i)lacé en regard les distances équivalentes
( a p p r o x i m a t i v e m e n t ) en Europe :
i i _3
LOCALITÉS. i l
S s
S
S i i
S .SI
i l DISTANCES
i
Ë:
ÉQLIVALKNIES E.V EUHOPB.
Constantinople à Sivas. . . 200 7 28 1.0 Vienne î\ Varsovie.
Sivas hiarbciiir 78 5 1» 0.6 Paris il Bruxelles.
Diarbekir à Mossoul 83 h 20 0.8 Paris il Lyon.
Mossoul à Bagdail 80 ¡1 20 0.8 Paris il Màcon.
Constaiitinoplo i\ Smyrne,
par Koutaya .14,') 7 20 0.8 Paris il .\vignon.
Smyrne à Konia 12.5 5 25 1.0 Paris il Orango.
Goiistantinoplo à Kaïsaria. lfi6 5 33 1.0 Paris il i\Iarseille.
Konia à Bi^yroiitli ... 172 I;Î 13 0 . 5 Paris il l'oiilon.
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