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lies jours de phiie se trouve réparti de la manière suivante
entre les quatre saisons de l'année.
Hiver 31 jours.
Printemps 2a »
Îité 12 »
.Automne 21 »
Ainsi, tant par le nombre des jours [ilnvieux que par la
quantité de l'eau pluviale, l'iiiver serait à Constantinople
la saison pluvieuse par excellence, tandis que dans les
autres saisons le chiffre numérique des jours de pluie n'est
inillemenl en proportion avec la quantité des précipitations
aqueuses, puisque sous le premier rapport l'été serait la
saison la plus sèche, n'ayant que 1 2 jours de pluie, tandis
((ue d'après la quantité de cette dernière (201""".73) l'été
de Constantinople serait après l'hiver la saison la plus pluvieuse.
De même l'autoinne à Constantinople verse ime plus
grande quantité d'eau que le printemps, bien que la première
saison ait un nombre de jours plus considérable que la dernière;
et l'on pourrait eu conclure que l'automne et le printemps
sont, dans la capilale ottomane, les époques des pluies
torrentielles. Quant aux relations entre les jours de pluie
et la direction des vents, elles n'offrent (dans l'état actuel de
nos connaissances sur celte contrée) aucune règle positive,
car on voit que le nombre le plus considérable de jours de
pluie se rattache indiUéreinment aux directions de vents qui
amènent aussi le plus grand nombre de jours sereins; aussi
nos registres nous prouvent que lesjours de pluie coïncident
particulièrement avec le Nord et le N.-K. au mois dejanvier,
avec le Nord-Sud, S.-S.-E. et S.-lî. au mois de février,
avec le N.-O., Nord et N.-E. au mois de mars, le S.-O. et
N.-E. au mois d'avril, avec le Sud et Nord au mois de mai,
CtlAlMTIUÎ t'tUîMIEIi.
avec le Nord, S.-O. et Ouest au mois de juin, avec le Nord
aux mois de juillet et août, avec le Nord et S.-O. au mois de
septembre, avec le Nord et Sud au mois d'octobre, avec le
Nord et Ouest au mois de novembre, et enfin avec le N.-E. ,
Nord et Sud au mois de décembre. Ainsi, en thèse générale,
si le point cardinal Nord amène à Constantinople le plus
grand nombre de jours sereins, c'est aussi de ce côté que
viennent la majeure partie des jours de pluie. Il en résulte,
qu'à défaut de séries d'observations i)lus longues, celles qui
servent de base à nos conclusions ne nous permettent point
de découvrir à Constantinople la relation plus ou moins
prononcée qui a été constatée dans presque tous les pays de
l'Europe et même ailleurs; ainsi, par exemple, on sait que
dans le Nord et dans le centre de la France, en Allemagne,
et sur les côtes occidentales de l'Espagne ce sont les vents
soufllant entre le S\id et l'Ouest qui amènent ordinairement
la pluie, parce C[uo ces vents en passant par l'Atlantique se
chargent de vapeurs dont est saturée la couche d'air qui se
trouve au-dessus de celte vaste nappe d'eau; de même eu
Algérie ce sont les vents de la région Nord qui amènent
la pluie et le mauvais temps Il est probable qu'une des
causes des effets très-divers que produisent à Constantinople
les mêmes vents, doit être cherchée dans l'action
combinée des mers à température inégale cjui baignent la
péninsule de trois côtés, ainsi que dans le relief extrêmement
varié de cette péninsule où les phénomènes de la fonte
des neiges et de brusques changements de température
peuvent, à des époques variables, donner naissance à la
formation de vapem-s vésiculaires et à divers courants atmo-
1. Uozet, ]'ijyage en Algérie, t. I.