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IÔ2 CL IMA T O L O G I E .
Cette table nous prouve qu'eu hiver la moyeuue des minima
est au moins deux fois plus basse à Constantinople
qu'à Trébisonde, que les minima printauiers ne présentent
point de grandes différences dans les deux villes,
bien qu'il ne faille point oublier que cette parité apparente
n'est amenée que parle calcul des moyennes, tandis que
lorsque nous considérons les minima absolus nous voyons
qu'au printemps (mois de mars) le thermomètre s'abaisse
à Constantinople bien au-dessous du niveau de celui de
Trébisonde, ainsi que le prouve notre table 13 (Constantinople),
où l'on voit à l'année 1840 un minimum absolu
de — 4.44, minimum qu'une série de quatre années
d'observations n'a jamais présenté à Trébisonde pendant
cette époque de l'année ; on voit, d'un autre côté, que les
minima estivaux, tant moyens qu'absolus, ne difièrent pas
beaucoup dans les deux contrées, mais qu'en automne
la différence sous ce rapport est très-considérable entre
Trébisonde et la capitale Ottomane, où le thermomètre
descend dans cette saison en moyenne deux fois plus bas
que dans la ville d'Asie. Ainsi, en résumé, pendant l'hiver
et l'automne la température acquiert à Constantinople un
minimum beaucoup plus considérable qu'à Trébisonde:
au printemps les minima ne diffèrent pas beaucoup entre
les deux localités, et en été ils sont moins bas dans la première
que dans la seconde.
A Trébisonde les moyennes de température de l'hiver,
du printemps et de l'automne sont supérieures à celles des
septembre, octobre et novembre, et de deux années pour décembre, janvier,
février, mars et mai ; de même les moyennes de minima mensuels de Constantinople
reposent sur deux années d'observations, tandis qu'a Trébisonde, à l'exception
de mars, avril, mai et juin, les moyennes des autres mois ne sont déduites
malheureusement que d'nne seule année d'observations.
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mêmes saisons à Constantinople, l'excédant en faveur de
Trébisonde étant de 2.22 pour la moyenne hivernale, de 0.00
pour la moyenne printanière, et de 2.02 pour la moyenne
automnale; d'un autre côté les étés sont en moyenne plus
chauds à Constantinople et l'emportent de 0.14 sur la
moyenne estivale de Trébisonde. Il résulte de la répartition
bien plus égale de la température entre les quatre saisons
de l'année, qu'à Trébisonde les différences entre ces saisons
sont notablement moins considérables qu'à Constantinople;
ainsi, tandis que dans cette capitale la différence
entre l'automne et l'été est représentée par 6.70, elle est
de 2.16 moins grande à Trébisonde ; de même dans cette
dernière ville la différence entre les températures moyennes
de l'été et de l'hiver est presque de deux degrés moins
forte que dans la première. Le caractère excessif du climat
de Constantinople relativement à celui de Trébisonde ressort
également lorsque nous comparons les différences
entre les températures moyennes que présentent dans les
deux villes chacun des trois mois qui forment chacune des
quatre saisons; ainsi les tables 16 (Constantinople) et 13
(Trébisonde) prouvent que pendant l'hiver la moyenne des
différences entre les mois dont se compose la saison est à
Constantinople presque le double des différences moyennes
de Trébisonde : ce qui s'explique facilement quand
nous voyons, par exemple, que la différence entre les
températures moyennes de décembre et de janvier est à
Trébisonde |ilus de moitié plus faible qu'à Constantinople,
et que des proportions dans le même sens, quoique moins
fortes, nous sont fournies en faveur de Trébisonde par les
mois d'automne.
Après avoir achevé le parallèle entre les deux localité.s
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