l i - ; I; - 1!?
CLIMATOI.ÜGlli.
la fréquence et même le développenieiH de cet arlire iliminueiit
sensiblemeut à mesure rjii'ou s'avauce vers le Sud;
il n'a même pas été signalé eu Espagne, à l'exeepliou de
quelques individus isolés que SI. Wilikomni a observés à
une hauteur de 975 mètres sur la cliaine canlabrique. Ainsi,
comme ce n'est point le manque de chaleur qui détermine
cette distribution duliouleau, M. Alpli. deCandolle pense«
qu'il faut en chercher la raisou dans la Iroj) grande sécheresse
de certaines régions élevées, et surtout de celles qui
n'ont point de neiges perpétuelles, l.'absence du bouleau
sur les montagnes de l'Asie ¡Mineure pourrait donc faire
admettre que le climat de ces montagnes est généralemeal
sec et caractérisé par une tempéj-ature estivale comparativement
très-élevée. Do plus, cette considération botanique
viendrait à l'appui du fait que nous avons déjà signalé,
savoir : l'élévation assez considérable, en Asie Mineure, de
la limite des neiges perpétuelles, et l'insuffisance de dépôts
de neiges dans les régions placées au-dessous de cette
limite.
i° Kn comparant les limites supérieures de quekpies-nns
des végétaux de notre liste avec celles qu'ils ont en Roumélie
et dans le reste de l'Europe, ainsi que sur le Caucase,
nous avons vu que les uns possèdent une extension verticale
plus considérable dans la péninsule que dans plusieurs
localités du continent européen, tandis que l iaverse a lieu
pour d'autres. Parmi les espèces qui sont dans le premier
cas, on a pu remarquer (jue le plus souvent elles ne présentent
cet avantage que dans la parlie orientale de la péninsule
et ne le conservent pas dans la région occidentale.
1. fííosr. bol. , , ». i.ri.a
Cn.M'ITItli VIII. 351
en sorte que les espèces qui, par exemple dans le Pont, la
Cappadoce, l'Arménie, ont leur limite supérieure plus
élevée cju'en Europe, la voient au contraire abaissée à
l'égard de cette dernière dans la Bithynie, la Carie, etc.
On peut diviser en trois catégories les espèces que nous
avons comparées entre l'Europe et le Caucase : la première
conqM-end les espèces qui, dans le sens altitudiual.
[)araissent avoir en Asie Mineure lui avantage marqué sur
la majorité des localités du continent européen; dans la
seconde se rangent les espèces qui, selon les localités,
sont tantôt supérieures tantôt inférieures à l'Europe ou au
Caucase, sous le rapport altitudiual des limites extrêmes;
la troisième enlin embrasse les espèces qui, sous le point
de vue dont il s'agit, paraissent décidément être moins
élevées (eu moyenne) eu Asie Mineure qu'eu Europe. A
la première catégorie appartiendraient : Fagus sijlvatica,
Corylius avellana, Pimm pinça et lancio , Juhipcrm exccha
et Oxycedrus, Monis alba. Ficus carica, Platanus oricnlalis,
et enûn la Vigne; dans la seconde se rangeraient:
Caslanea Vcsca, plus élevé relativement en Asie Mineure
que sur l'Etna, dans le Portugal et sur le plateau central
de la France, moins élevé que sur les Apennins et les montagnes
du royaume de Grenade ; Quercus coccifera, plus
haut en Carie et en Lyeie que dans le Portugal, mais
plus bas que sur le mont Athos; Qucrciis pcdunculata, plus
haut dans le Pont que sur le Grimsel et sur l'Etna, un peu
moins haut qu'en Roumélie; Pinus picea, plus élevé que sur
les Carpathes, les Alpes lombardes, les Alpes bernoises, la
Suisse centrale, le Riesengebirge et les Apennins, mais
moins élevé que sur le mont lilanc et le mont Rose ; Pimis
sylveslris, plus élevé (relativement) dans le Pont que sur
. 1
t