C L I J I A Ï O L O G I E .
J e cette ville qu'à l'égard rl'Erzeroum ; mais, comme doux
degrés de latitude n'occasionneraiezit qu'une erreur d'uii
ilegré de température, et que dans ce genre de comparaisons
nous ne pouvons prétendre qu'à des évaluations tout
il fait approximatives, Peking nous fournira toujours le
moyen d'apprécier d'une manière générale rintlucnce que
l'altitude d'Uroumia exerce sur cette ville de l'Arménie.
Cette réserve faite, si nous retranchons des moyennes do
Peking les 8 degrés de température que lui ferait perdre
une altitude de 1,520 mètres, ses moyennes se réduiraient
aux chitTres suivants : moyenne annuelle 4.6, moyenne
hivernale 10.6, moyenne printanière 6, moyenne estivale
13.2, moyenne automnale 4.9. Or, tous ces chiffres
sont inférieurs aux moyennes réelles d'Uroumia, ce qui
semblerait prouver que les moyennes de cotte ville sont
encore assez élevées relativement à celles de Péking. Maintenant,
si nous comparons le climat d'Uroumia à ceux
d Erzeroum et d'Erivan, nous verrons qu'il est sous certains
rapports plus froid que celui de la seconde localité,
mais beaucoup plus chaud que celui de la troisième, tant
dans le sens absolu que dans le sens relatif. En effet, si la
différence entre les latitudes d'Erzeroum et d'Uroumia' pouvait
correspondre à une différence d'un degré de température
en plus pour Uroumia et en moins pour Erzeroum,
les altitudes respectives produiraient dans la température
d'Erzeroum un abaissement d'environ 11 • .5, tandis qu'il n'en
résulterait pour Uroumia qu'une diminution de 8% ce qui '
fait qu'en dernière analyse la moyenne annuelle d'Erzeroum
aurait diî être d'environ 3 degrés inférieure à celle
<l'Uroumia : c'est en effet ce qui a lieu, à peu de chose près
pour les moyennes aiinuelles et hivernales, mais non point
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CHAPITRE Vit. 273
pour les moyennes printanières et automnales, non plus
que pour les moyennes mensuelles extrêmes, car sous ce
triple rapport les proportions indiquées par les différences
latitudinales et altitudinales respectives .sont loin d'être
maintenues, ces moyennes étant presque égales dans les
deux villes, ce qui fait que, relativement à Erzeroum, elles
sont trop basses à Uroumia où la moyenne du printemps
aurait dû être 10 au lieu de 8, celle de l'automne environ
12, et la moyenne du mois le plus froid, seulement 0 au Mou
de 9. Enfin, les différences entre les moyennes mensuelles
sont plus fortes à Uroumia qu'à Erzeroum, tandis que l'inverse
a lieu pour les différences entre les quatre saisons.
D'un autre côté, si le climat d'Uroumia peut être considéré,
au moins sous certains rapports, comme comparativement
plus froid que celui d'Erzeroum, il est beaucoup
plus chaud que celui d'Erivan, et cela non-seulement dans
le sens absolu, mais aussi dans le sens relatif, vu que les
différences thermiques qui existent entre les deux localités
ne sont nullement en rapport avec leurs latitudes et altitudes
respectives. En effet, la différence entre les latitudes
d'Erivan et d'Uroumia étant de 3" 20, ne ferait gagner à cette
dernière ville que l°3 de lem])éralure, tandis qu'elle perd
3 degrés par les 5.S2 mètres d'altitude qu'elle a de plus
qu'Erivan. 11 résulte de là qu'Uroumia aurait dû avoir des
moyennes de I .o inférieures à celles d'Erivan ; mais, tout
au contraire, c'est Erivan qui a une moyenne hivernale
presque du double plus basse que celle d'Uroumia; et bien
(pie les moyennes annuelles printanière et automnale de
colle-ci soient moins élevées que olioz celle-là, on revanche
lii'ivan présente des différences bien plus fortes entre
les moyennes extrêmes mensuelles , ainsi qu'entre les
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