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514 CLIMATOLOGIE.
Hanianlii-sou , je fus partout frappé <le l'aspect Ijoréal
qu'avait celte région au coeur même de l'été : à Kerecli
(ait. 1303), le 15 août un violent vent de Nord abaissa la
température au point qu'à miili elle n'était que de 17°, et
les habitants du pays m'apprirent qu'en hiver la neige
recouvre le sol pendant trois à quatre mois; de môme, dans
la plaine élevée où se trouve le lac Karaghenl (à l'Est de
Keredi, ait. 1510"'), la nuit du 17 août nous souIMmes du
froid sous nos tentes. A Yalouzlar (au S.-E. de Keredi,
ait. 1201°'), le 31 mai, le thermomètre marqua à midi 22"
et au coucher du soleil 7". Les altitudes considérables que
j'ai constatées pour des localités situées (pour la plupart
dans la plaine) le long des versants méridional et septentrional
du Keredidagh et du Soghoundagh, et dont la
moyenne déduite de sept localités^ n'est pas moindre que
1373 mètres, doivent faire supposer que les régions supérieures
de ces massifs ont au moins 2000 mètres, et que
l'altitude moyenne de l'ensemble des massifs n'est probablement
pas inférieure à 1500 mètres, ce qui, relativement
à l'ilkazdagh, donnerait a])proximativement aux massifs
dont il s'agit les températures moyennes suivantes :
moyenne annuelle 8, moyenne hivernale —6 , moyenne
estivale 21.
Au nord des trois remparts que nous venons d'examiner,
s'élèvent les vastes massifs d'Arouddagh et d'Alfardagh ,
dont les ramifications occupent tout le Nord de la Pa|)hlagonie
et forment, le long du littoral, une ceinture de hauteurs
qui le serrent de plus ou moins près. Malheureuse-
1. Savoir: Kemli 1330'"; à 3 lieues au N.-E. de Keredi 15jO™; Karaglicul
ISie'n; Daiiidir laiU™; Daoudjak au N.-E. de Caiudir ISOS""; Kuhilulïoi lüOÍ)"';
tète de la vallée (le fïeukapateh 1199'". Voy. Oéogf. yhyx., p iiSi et
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Ctl.MMTllE l.K.
ment je n'ai fait moi-même qu'uue seule coupe à travers
la portion orientale (la plus basse de la chaîne) de l'Arouddagh,
et nommément entre la vallée de llamamlu (à Iladjiabbas)
et la côte ; toutes les autres mesures hypsométriques
que nous possédons se rapportent à des points situés, non
dans les régions élevées de ces massifs, mais bien sur leurs
versants, à leur pied ou dans les vallées qui les traversent.
Or la moyenne de ces altitudes, déduite de 15 points S
nous donnerait le chiffre de 858 mètre's. Mais comme, ainsi
(,ue nous venons de l'observer, la plupart des localités qui
fournissent cette moyenne se trouvent dans les régions
basses de la montagne, nous pouvons admettre que Taltitude
moyenne de l'ensemble des massifs d'Arouddagh et
d'Alfardagh doit avoir au moins 1200 mètres, c'est-à-dire
presque autant que le massif de Dogdoudagh, dont probablement
ils possèdent à peu près les températures moyennes
approximatives, savoir : moyenne annuelle de 9", moyenne
hivernale de — 5", et moyenne estivale de 22'. Les vallées
ou les dépressions, ainsi que les cols et les plateaux de
ces montagnes, ont des étés généralement chauds, sans cependant
présenter des hivers très-rigoureux; de plus, les
observations hygrométriques que j'ai été dans le cas d'y
faire ne m'ont jamais offert ces exemples de grande seclieresse
que m'avaient fournis les parties centrales de l'Asie
Mineure et surtout la Cappadoce et la Lycaouie : ainsi, le
10 septembre, à Zafranboli (ait. 30li"'), l'humidité relative
I Savoir • clialue do Bourua 1000« ; Zatrautoli 36G"S à 4 lieues à l'Ouesl de
/a ^ M 450°" SataiiOielar 910-; TchclebU^oi S47»; Onzoïmbouvouu, eulre
Î S k i el ¿stamou^ MÎ3-; tète de la vallée de nadahy à la peute merri
S e de rouzouubeurouu 784- ; «akirkuressi '«S». ;
noo- \Btitcl.kessé 975»; Kiiouriler, 7848".; Tchelany-.Xyau 1167-, Naglisa,
1039»; Mouroml 304"'; Koïr Moadjo.HOb2 mètres.
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