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privés des moyens d'apprécier la rapidilé si vantée de leur
marche. 11 est vrai qu'Hérodote nous apprend le nombre
de relais ou de slalions éclielonnées sur la route royale, et
dit (ainsi que Xénophon) qu'il y avait autant de relais
que de jours voulus pour parcourir la ligne postale dont
il s'agit; mais eu calculant d'après ces données, nous aurions
u n résultat tout à fait incompatible avec toute idée de
rapidilé quelconque : eu effet, Hérodote donne 1 i 1 relais
depuis Sardes jusqu' à Suse (dont SI en Asie Mineure entre
Sardes et l'Euplirate); si ce chiffre doit représenter le
nombre de jours que les courriers persans mettaient à
parcourir cette distance, il s'ensuit qu'ils auraient fait à
peine 20 kilomètres par jour.
Au milieu de ces indications vagues et contradictoires,
d ne nous reste qu'un moyeu d'appréciation approximative,
c'est d'admettre comme mesure de l'espace franchi
e n un jour par les courriers persans, les limites dans lesquelles
se trouvent circonscrites les forces mênies du cheval.
Nous avons vu que Hérodote comme Xénophon disent
expressément qu'on employait autant de chevaux qu'il fallait
de journées de voyage; or, il ne serait guère possible
d e faire franchir au même cheval plus de 70 kilomètres
par jour, ce qui donnerait pour toute la course, depuis
Sardes jusqu' à Suse, environ 35 jours, et conséquemnient
une vitesse bien inférieure à celle que déploient aujourd'hui
les Tatars turcs en changeant de chevaux plusieurs
fois par jour. En outre, les courriers persans avaient sur
ces Tatars non-seulement l'avantage de ue faire qii'un seul
j o u r de travail, mais encore celui de traverser une contrée
peuplée et jouissant d'une parfaite sécurité, puis encore de
cheminer sur des roules le long desquelles se trouvent
C H A P I T R E II. en
échelonnés de ieaux hôtels, comme le dit expressément
Hérodote
L'Asie Mineure, en faisant profiler ses maîtres de l'état
llorissant où se trouvait dans celte contrée la race chevaline,
non-seulement conserva sous la domination persane
toutes ses prédilections pour ce noble animal, mais encore
les fit partager aux satrapes qui l'administraient au nom du
roi de Perse ; en sorte que ces fastueux gouverneur s prirent
l'habitude de s'entourer d'une nombreuse cavalerie : c'est
ce que prouve la relation que Xénophon nous a laissée de
l'expédition du roi lacédémonien Agésilas en Asie Mineure
contre le satrape Pharnabase Or le célèbre capitainehistorien,
qui lui-même accompagnait Agésilas, nous app
r e n d que les Lacédémoniens eurent beaucoup à souffrir
de la nombreuse cavalerie persane , qui paralysait tous
leurs mouvements, surtout dans les plaines de la Phrygie
Agésilas fit alors exactement ce qu'avaient fait ses
adversaires eux-mêmes lorsque sous Cyrus ils ar r ivèrent en
Asie Mineure; il créa une cavalerie qu'il fit manoeuvrer
dans la plaine d'Éphèse, aujourd'hui bien peu propre à ce
genre d'exercice à cause des marais qui l'envahissent.
Malgré l'énorme développement que, grâce aux contingents
fournis particulièrement par l'Asie Mineure et la
Médie, la cavalerie persane avait acquis sous la main puissante
de Cyrus, il parait que son organisation ne prit, en
1. L. v,5î.
2. Ill Àgesil., c. I.
3. Xénophon (De rt eguestri) observe que les Lacodémonieos péclièrent toujours
par le manque de chevaux, et que les Athéniens cnx-memos n'avaient
commencé à avoir une cavalerie dans leur armée que depuis un siècle, par
conséquent à peu près à répoque de Cyrus. En revanche, il signale la c.ivalcrie
thessilieune comme remontant à une date très-reculée.
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