m M :îr
b
M J
'
'é M
390 OLIMATOLUGIE.
anormale. Au mois de novembre l'équilibre s'établit entre
les côtes méridionales de l'iîspagne, de la Sicile et de la
Grèce et entre le littoral méridional de l'Asie Jl ineurc, car
l'isanoniale de + 2° t raverse la iUéditerranée de l'Ouest à
l ' E s t ; mais en décembre cette isauomale s'éloigne complètement
de l'Asie Mineure, et ne touche plus que la portion
occidentale de la ¡Méditerranée, en traversant l'Espagne
et la partie méridionale de l'Italie, et en s'élevant de là
a u N.-E. , de manière que la côte méridionale de l'Anat
o l i e , privée de toute action calorifique anormale, doit
avoir le mois de décembre plus froid que les côtes de la
Sicile, de l 'Espagne, et de la portion de l'Afrique comprise
e n t r e les méridiens de l'Espagne et ceux de la Sicile. Cette
différence au préjudice de la contrée asiatique devient
d'autant plus forte que dans la partie occidentale de la Méditerranée
on voit se superposer à l ' isanomal e de-| - 2° l'isanoniale
de 4°, tandis que non-seulement l'Asie Mineure
est privée de toutes ces causes caloriûques additionnelles,
niais encore n'est pins soumise qu'à l'action des agents frigorifiques
placés dans son voisinage, puisqu'on décembre
. les lignes isanomales négatives s'accumulent en grande
(|uanlité dans les pentes du continent asiatique, situées à
l'Est de la péninsule.
Après avoir indiqué, autant que cela nous a été possible,
les conditions climatologiques qui paraissent caractériser
les trois grandes lignes côtières de l'Asie Mineure, nous
pourrons étudier l'intérieur de cette contrée. Comme
nos connaissances en ce qui la concerne sont renfermées
dans des bornes trop étroites pour que nous puissions la
diviser en un certain nombre de régions climatologiques
iialnrelles, reliées par des lignes isothermes, il ne nous reste
CHAPITRE IX.
d ' a u t r e méthode à suivre que de nous conformer aux délimitations
artificielles de la géographie ancienne en passant
successivement en revue les régions qui dans l'antiquité
composaient la presqu'île dont nous avons fait l'objet de
nos études les plus assidues.
Commençons par la Bithynie.
11. — Régions coniinenlales.
I . lîiTHYNiE. Nous la délimiterons : au Nord, par la
portion littorale comprise entre l 'embouchure du Bosphore
et la ville d'Ércgli; à l'Est, par une ligne que longerait le
Bolisou depuis son embouchure jusqu'à ses sources, et
pnis aboutirait au Sangarius à peu près dans les parages
de l'embouchure de l'Alansou; au Sud, par le Sangarius
depuis l 'embouchure de l'Alansou jusqu'à l'extrémité septentrionale
du Bosdagh, et puis de là jusqu'aux sources
du Bedrétchaï ; enfin, à l'Ouest par le revers oriental de
la chaîne de l'Olympe jusqu' à Guemlik, et depuis Guemlik,
par les côtes occidentales de la Propontide, jusqu'à l'embouchure
septentrionale du Bosphore.
Ainsi délimitée, la Bithynie est u n pays très-montagneux,
surtout dans sa partie méridionale ; la partie septentrionale
offre un relief moins toin-menté, et se renfle plus fréquemment
en plateaux.
a. Parmi les vallées de la Bithynie, colles du Sangarius«
et du Bolisou 2 j o u e n t le principal rôle. Dans la partie de la
vallée du Sangarius comprise dans les limites de la Bithynie,
il n' y a malheurcuseinent que la portion inférieure, et
1. Voy. m.i Geoffr. ybys.de l'Asie Mineure,-^. I3r.-l'i0.
ifiid., V. 157.
t
'ï I ' r
! if
• !. ••
. 1 . .
r !