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CLIMATOLOGtli.
moiitague qui ait été explorée bolaniqueinent, ia totalité de
nos matériaux se réduit, pour l'Asie Mineure proprement
dite, a ces deux montagnes, sans compter quelques massifs
de 1 Arméme sur lesquels MM. Aliich, Koeh et Wagner ont
lourni des renseignements intéressants, mais toujours plus
ou moms incomplets. Nous commencerons donc par le
mont Olympe; nous passerons eusuite au mont Argée et
aux massifs de l'Arménie, et nous terminerons par une
liste des végétaux arborescents dont nous avons déterminé
nous-même l'altitude sur les différents points de la péninsule
que nous avons parcourus pendant cinq années.
^ 1. MONT OLYMPE. Ce célèbre massif de la Bithynie a été
l'objet d'études plus ou moins étendues depuis le temps de
Sestini jusqu'à nos jours ; nous nous bornerons à résumer '
les observations les plus récentes et les plus étendues qui
y ont été faites par M. Grisebach, sans indiquer les points
où elles s'accordent plus ou moins avec celles que nous
avons été dans le cas de faire nous-même, d'autant plus
que nous étant particulièrement attaché aux régions les
moins connues et les moins accessibles de l'Asie Mineure,
nous nous sommes borné à un examen très-superficiel
du mont Olympe, situé presqu'aux portes de Constantinople,
en sorte que nos données relatives à cette montagne
sont tout à fait insignifiantes, comparées à celles
qui y ont été recueillies par MM. Grisebacb, Boissier et
leurs prédécesseurs, qui ont voué à cette localité une
attention qu'elle mérite à un si haut point, sans avoir
pu, naturellement, épuiser les richesses qu'elle réserve
encore aux botanistes qui viendront après eux. M. Grisebacb
divise (approximativement) l'Olympe en trois réglons:
CtlAIMTllE Vin.
llé^ioii des cli.«aigniers entre 1624" et 812"
Bégion des conifères » 812 1494
Région alpine » 1494 2248". 4
Ainsi, la limite supérieure de la végétation arborescente
(1494"') est remarquablement basse sur l'Olympe, pour
une latitude de 40". En effet, l'Europe nous présente un
grand nombre de montagnes situées sous des latitudes plus
boréales et dont la végétation arborescente atteint une
limite bien plus élevée, et cela non-seulement pour des
espèces difl'érentes de celles de l'Olympe, mais encore pour
les espèces identiques avec celles de cette montagne : nous
ne citerons que le châtaignier, qui sur l'Olympe ue dépasse
point l'altitude que cet arbre atteint dans les Alpes suisses
situées à plusieurs degrés plus au Nord. L'intériorité de la
limite générale de la végétation arborescente sur l'Olympe,
devient surtout manifeste lorsqu'on la compare avec celle
de plusieurs montagnes de l'Europe situées sous des parallèles,
soit peu inférieurs à celui de l'Olympe, soit beaucoup
plus septentrionaux. Ainsi, sur le Grimsel (lat. 46° 40) elle
est à 2100 mètres et se trouve représentée par le piniis
ccmfrraS sur le Rigi et le Pilate (lat. 47") à 1788"', sur le
Mont-Blanc (lat. 43° 50) à 2070", marquée par le jiinus
larix^-, sur le Mont-Rosa (lat. 45° 55) à 2753'" représentée,
selon MM. A. et H. Schlagintweit, par des buissons de
1. Martins. Cours de Mit. de Kuemti, p. 2Î2. Dans notre travail nous avons
sonvcnt négligé les fractions pen considérables des degrés de latitude et avons
préféré les chiiïres ronds, vu qne pom- la géograpliie botanique ces fractions sont
peu importantes, puisque dans les régions tempérées 89 mètres d'élévation correspondent
à un degré de latitude, et que par conséquent 1 minute de latitude
ne donnerait qu'un peu plus d'un mètre, et 10 minutes environ 14 mètres d'altiuide;
valeurs dont l'action est presque inappréciable sur les pliénomènes do
l'extension, soit verticale, soit latitudinale, de la région des végétaux.
•i. M. Parlatori, Viay. al. cal. del. ÌÌWIÌI^. Bianco.
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