: • vî ...
362 CLI .MATOI .Ot l I i : ,
ducliimil el lui fiilsaieut perdre d'un côté ce qu'il ^agnail
de l'autre.
II, — Considémfions sur te développement des marécages
en Asie Mineiire.
L'Asie Mineure est avi nombre des pays les plus exposés
au fléau des lièvres intermittentes; cos cruelles alTections,
dont l'intensité atteint chaque année deux maxima, l'un au
printemps, l'autre au commencement de l'automne, sont
si fréquemment liées à la présence des marécages, qu'il
devient impossible de ne pas admettre jusqu'à un certain
point une relation intime entre les deux ¡)hénomèues. Aussi
les fièvres qui se reproduisent périodiquement (quoique
sur inie moindre échelle qu'en Asie Slineure) dans quelques
parties de l'Europe, et entre antres en Italie, où elles
sont connues sous le nom de malaria, n'ont-elles encore
pu être expliquées que par la présence d'eaux stagnantes
placées en contact avec des corps organiques qui, par l'action
d'une chaleur intense, se trouvent décomposés et
donnent lieu à un dégagement de gaz délétères. 11 est
vrai que ces gaz peuvent être également engendrés par
l'eau de mer mélangée avec l'eau douce des fleuves qui lui
apportent des détritus animaux et végétaux, car ces derniers
décomposent les sulfates contenus dans l'eau marine
et par là déterminent le développement de gaz sulfhydriques
' ; toutefois, quand on considère que plusieurs
localités maritimes, et entre autres la ville de Venise, réunissent
toutes ces conditions, sans cependant se trouver
exposées aux accidents fébriles périodiques, et que d'un
1 Bichnff. Lehrburh der rhpm. linrf phyu. Gtaloi/h, v. I, j). fiSG.
citAt'trnE X.
autre côté ces derniers se font encore beaucoup moins
sentir en Irlande, où de vastes nappes d'eau croupissent
sans cesse au milieu d'immenses tourbières, on est porté
à admettre que la présence d'eau douce à l'état de stagnation,
combinée à l'action d'une température élevée, et
peut-être d'une atmosphère peu humide, sont au nombre
des conditions indispensables pour la production do la malaria
ou des affections paludéennes. Or, ces conditions se
trouvent toutes réunies en Asie Mineure. La plupart des
eaux stagnantes do celte contrée nourrissent une masse
plus ou moins considérable de végétation, et d'ailleurs
les pluies de printemps et d'automne y sont suivies de
chaleurs intenses qui vaporisent les nombreuses nappes
d'eau auxquelles les soins de l'homme ne procurent aucun
écoulement; il en résulte, qu'après s'être chargées de
détritus organiques, les eaux en disparaissant laissent ces
détritus en contact avec l'air, ce qui devient la source
d'un développement abondant d'hydrogène protocarbonéi.
„ »391 cite l'opimon da docteur Pallas, médccm principal de 1 Algerie, qui
« „ t e que t l par leur distrilnitioii géograplique q.,c par IMctiou qu'ils
S ê i L t 4 1-écooUe animale, les marais préseulent la plus grande anatogM
le P dfeu verre ou eu résine, lui parait le moyen le plus etlicaec pour comñ
t • uflucnce locale des affections paludéennes. Sans discuter ici la qiiestiou
f avo r si Itahaassemeut a i-dcssus d» sol à l'aide des corps isolants agi
too4l°lemeut pour neutraliser l'eftet des miasmes, ou Men si indepeudammen
de la nature de ces corps, on se trnve aiusi place a,i-dessus de la liauteu
f i a quelle les miasmes peuvent s'élever, je me loruerai à observer que pendant
mes ngnes pérégrinations à travers les régions les plus ûévreuses de 1 A,
M nenre i'ai PU par espérieiiee constater l'etficaeité de l'usage, sort de lits de
osés sui' de? iamblgcs en bois, et conséquemment élevés de à
mit es au-dessus du sol, soit de matelas de caoutchouc gonñcs d'air et quipon-
"ü" t alors être placés en contact immédiat avec la terre; tandis que des matete
bourrés de crin ou d'autres subtanees perméables, non eleves au-dessus du
i Cl bien que sous la tente qui les abritait contre la rosée, ne pro, msa.cnt
"oi'iifle n"me effet. ,4ussi, depuis qu'averti p.ar l'expérience .l'eus substitue des
i ;
' ;
.•l' Ì.
I h miM