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m CLIMATOLOGUÎ.
il atteint son maximum, après quoi le mouvement descen-
"(lant se manifeste pendant le mois de septembre et moins
sensiblement pendant le mois de novembre, eniiu il atteint
son minimum au mois de décembre. La relation entre les
jours sereins et la direction des vents no se prononce point
d'une manière bien précise lorsqu'on ne considère que les
quatre vents cardinaux en général : mais en examinant les
divers points qui les composent, nous voyons que le nombre
des jours sereins est cependant en rapport avec certains
vents, quoique ce rapport se présente différemment selon
les mois. Ainsi, en moyenne le plus grand nombre de jours
sereins se présentent : avec le Nord et le N.-E. dans les
mois de janvier, août, septembre et décemlire; avec le Nord
et N.-O. dans les mois de mars, mai et juillet; avec le Noru
et Sud dans le mois de juin; avec le N.-E. et Sud dans
les mois d'octobre et de novembre ; avec le S.-O. et N.-O.
dans le mois de février, et enfin avec le S.-O. et Sud dans
le mois d'avril. Il s'ensuit que pendant l'hiver les jom-s sereins
sont accompagnés en moyenne particulièrement par
les vents Nord et N.-E., à l'exception toutefois de février
où le S.-O. et le N.-O. paraissent le plus contribuer à amener
les jours sereins; au printemps ceux-ci se rattachent
par préférence au Nord et N.-O. à l'exception du mois
d'avril où le même phénomène a lieu avec le S.-O. et le
Sud; en été la sérénité du ciel parait être particulièrement
due au Nord, N.-E. et N.-O., comme en automne au
Nord, N.-E. et Sud.
3. Les jours de pluie ou de neige se trouvent distribués,
quoique inégalement, dans l'espace de toute l'année, en
sorte qu'il n'y a point à Constantinople de mois compléteinent
exempt de pluie ; ceux où il en tombe en moyenne le
CtlAlMTinî PHKMIEH.
plus fréquemment sont les mois de novemljre, décembre et
janvier, le minimum immérique est dans les mois de juillet
et d'août.
Si l'on pouvait juger de la quantité d'eau pluviale que
reçoit le sol d'im pays par la quantité de jours de pluie,
Constantinople aurait un climat moins pluvieux que le midi
de la France et de l'Italie, contrées où le nombre de jours
de pluie (91.2) est plus limité peut-être que dans toute autre
région de l'Europe S mais cette conclusion ne serait pas toujours
juste, car en examinant les tableaux des jours de pluie
et de la quantité moyenne de pluie qui tombe sur les principales
contrées de l'Europe, nous voyons qu'il n'y a point
de proportion entre les deux phénomènes, et que, par
exemple, dans la France septentrionale et l'Allemagne, où
il y a 144 9 jours de pluie, la quantité de l'eau pluviale
(0'".678) est beaucoup moindre cpie dans le midi de la France
et de l'Italie ( 0'".814 ) où le nombre de jour s de pluie n'est
que de 91.2. Il en résulte que l'élément que nous possédons
relativement à Constantinople n'est pas suffisant pour
décider la question de savoir s'il y tombe en moyenne moins
ou plus de pluie que dans les contrées littorales de l'Europe
situées à peu près sous la même latitude ; les seules
données que nous possédions à cet égard sont les observations
faites en 1834 par JI. Eug. Grellois, et que nous plaçons
ici sous les yeux de nos lecteurs. Il est vrai qu'elles
n'embrassent qùunc seule année; mais comme le chiffre
ammel (pu eu résulte s'accorde assez bien avec celui que
donne l'amiral Smyth, qui parait l'avoir déduit de maté-
1. V. Becquerel, EUmenls de physique terrestre, oh sniil donnés, d'après M. de
Oasparin, le nombre ile. jours de pluie et la ((uanfité de pluie dans les prinei-
[lales enntrées de l'Eiivoiie.
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