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quelles les phénomènes do eongélalion dans le bassin de
la mer Noire em'ent lien , et les époques du plus grand
Iroid signalées en Europe, nous prouve qu'il n'y avait
que rarement simultanéité entre les premières et les dernières.
En effet, il résulte de la relation liistoriqne que
nous avons donnée des phénomènes de congélation constatés
dans le bassin de la mer Noire, que le plus grand
nombre d'entre eux n'a point coïncidé avec les anomalies
météorologiques mentionnées si fréquemment sur diiîérents
points de l'Europe, mais qu'au contraire ces dernières
se sont trouvées très-tréquemment intercalées entre
les époques signalées par les phénomènes de congélation
de la mer Noire, phénomènes qui, à leur tour, paraissent
le plus souvent n'avoir correspondu à aucun abaissement
extraordinaire de lempérature, observée simultanément
ailleurs. Nous ne rappellerons à cet égard que deux
exemples entre mille, savoir : les congélations de 1 Adriatique
en 859 et 1234, qui ne coïncidèrent avec aucun
phénomène analogue dans le bassin de la mer Noire. On
• peut donc conclure de tous ces faits, que les époques de
froids extraordinaires, qui de temps à aulre se manifestent
dans ce bassin, sont plutôt des catastrophes locales qui
tiennent à des causes que l'étude spéciale de ces contrées
pourrait seule nous révéler.
V Le régime climatologique du Danube ne paraît pa
avoir changé depuis plus de dix-huit siècles. Hn effet, la
table 3 prouve, ainsi que nous l'avons vu, que sur 17 années
le Danube fut pris 11 fois , ce qui diminue beaucoup
le caractère d'exagération qu'on serait tenté de reprocher
à l'assertion d'Ovide, lorsqu'il dit que, pendant son exil
de dix années à Tonm^. le Danube gela chaque hiver.
C l I . i P f i U E 11. <J9
Comme du temps d'Ovide, aujourd'hui encore des chariots
chargés traversent la glace de ce fleuve, et on eût
même dit que, pour rendre plus tranchante la similitude
entre l'époque d'Ovide et la nôtre, l'aspect de ces chariots
ne diffère probablement pas beaucoup des slrideiila
plaustra des Scythes dont parle l'écrivain romain,
car les véhicules des Moldaves et des Bulgares ne se sont
guère perfectionnés depuis leurs devanciers i.
5° Nous pourrons ajouter aux traits les ])Ius saillants de
la physionomie climatologique de la mer Noire, la localisation
remarquable qui caractérise la distribution de la
températm-e dans son bassin, et dans les contrées qui
l'avoisinent. En effet, quand on compare les moyennes
annuelles des localités situées sur le littoral septentrional
de cette mer avec celles des points qui se trouvent sur la
côte opposée, on est frappé de voir les différences thermométriques
tout à fait en disproportion avec celles que
comporteraient les différences des latitudes respectives.
Aussi nous avons vu que , tandis que dans le Bosphore les
phénomènes de congélation ne se sont présentés que
18 fois dans l'énorme intervalle de plus de 14 siècles,
ils se manifestent presque annuellement dans les parages
de la côte opposée, et nommément dans les golfes d'Odessa
1. C'est surtout dans les proviuccs asiatiques de remi,ire ottoiuaa que les clianots
glapissauts et criards, comme Ovide les appelle t.ès-pittorrsqucment sem-
Went se retr-onver dans leur plus parfaite conservation. Tous ceux qui out fait
que que séjour djms rorient gardent longtemps dans leurs oreilles le retentissement
du sou stndcnt par lequel s-aonouceut de loin ces difformes chariots du pay
™ e, " -To u d i e s , tournant à peiu
ave es c m a,gus sur des ossierrx err bois non graissés; et cependant, selon Mne
è V t , ™ que furent inveurt
íes V , ® ? " avec rapidité dans les arènes;