23Î • CLIMATOLOGIE.
Il est bien à regretter que ces observations n'embrassent
pas le mois d'août, car elles nous auraient mis à même
de comparer la température estivale moyenne de Gulekniadène
avec celle de Tarsus, dont cette localité n'est éloignée
que d'environ 50 lieues métriques. L'importance de
celte comparaison consisterait surtout dans les résultats
auxquels elle pourrait conduire, relativement à l'action de
l'altitude sur le décroissemont de la température. Malgré
l'extrême défectuosité de nos matériaux, nous pouvons
ceiiendant hasarder quelques conjectures à cet égard. Comparons
d'abord (autant que cela est possible) le mois de
juin de Gulekmadène à celui de Tarsus. A cet effet, nous
choisirons dans les deux localités celles des moyennes mensuelles
des observations diurnes qui out été faites iî peu près
aux mêmes heures : ce seraient par conséquent celles faites
à Gulekmadène à 9 heures du matin, à 2 heures après midi
et à 9 heures du soir, que nous opposerons à celles effectuées
à Tarsus à 10 heures du matin, à 2 heures après midi
et à 10 heures du soir. Or, les valeurs qui à Gulekmadène
expriment les moyennes mensuelles des trois observations
diurnes du mois de juin, sont 22.50, 25.40, et 16.50; si
nous les comparons aux valeurs correspondantes du mois
de juin 1855 à Tarsus, nous aurons les différences suivantes
en moins pour Gulekmadène : 4.06, 3.90, 8.37. Ces différences
ne varieront pas beaucoup si, au lieu du mois de
juin 1855, nous prenons le mois de juin 1854; elles seraient
alors: 4.30, 3.80 et 10.0; et si nous prenons la
moyenne des différences pour les deux mois des deux
années, nous obtiendrons 4.18, 3.85, 9.18. Ces trois
chiffres représenteraient donc approximativement les différences
entre les moyennes mensuelles des trois observa-
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tions diurnes de Gulekmadène et de Tarsus, en sorte que
si nous cherchons la moyenne de ces trois chiffres, qui est
5 . 7 3 , nous aurons approximativement la valeur de la différence
entre la moyenne du mois de juin à Gulekmadène
et celle du même mois à Tarsus.
Nous ne pouvons appliquer tout à fait le même procédé
de comparaison au mois de juillet, car Gulekmadène n'offre
point pour ce mois d'observation faite à 9 beiu'es du soir,
en sorte que nous n'y trouvons d'heures comparables à
celles de Tarsus que 9 heures du matin et 2 heures après
midi. Or, si nous comparons les températures moyennes
mensuelles de 10 heures du matin et de 2 heures après
midi du mois de juillet de Tarsus, à celles de 9 heures du
matin et 2 heures après midi de Gulekmadène, nous trouvons
que les différences ne sont plus en moins pour Gulekmadène,
comme dans le mois de juin, mais qu'au contraire
cette localité, malgré son altitude, fournit des excédants
sur Tarsus. En effet, les moyennes mensuelles des deux
observations diurnes de Tarsus (en prenant les moyennes
de juillet 1849 et juillet 1855) sont : 10 heures 30.48,
2 heures 31.67; à Gulekmadène, 9 heures 31.40, et
2 heures 32.0; ce qui donne à Gulekmadène sur Tarsus
un excédant de 1.19 pour l'observation du matin, 0.33
pour celle de 2 heures après midi, et 0.76 pour la
moyenne mensuelle.
11 semblerait donc résulter de la comparaison entre les
températures moyennes de juin et juillet à Gulekmadène et
celles des mêmes mois à Tarsus, que tandis que l'altitude
de Gulekmadène n'y cause en moyenne aucune perte de
température en juillet relativement à Tarsus, cette altitude
détermine au contraire un décroissement de 5.73 pendant
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