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î t e f f i ! . . .
^^^ CL I M A T O L O G I E .
M. Leliniaii i, le premier des uaturalistes qui ait visité la
chaîne élevée de Foulan-Tau ^ signale sur son versant
boreal des forêts de juniperus excelsa.
Le Juniperus foelidissima s'élève Jjieu moins haut dans le
m.di et les régions centrales de la péninsule, que sur les
Alpes ponliques et sur le Caucase.
Le Mûrier noir s'élève à une altitude considérable dans
l'Est de la péninsule, et surtout en Arménie ; il est probable
que le mûrier en général supporte dans l'Asie centrale des
températures encore plus basses que celles auxquelles il
est exposé sur les plateaux élevés de la partie orientale de
la péninsule, car M. Lehman nous apprend que, non-seulement
dans toute la Bucharie ainsi que dans la capitale de
cette contrée, le mûrier blanc est l'objet d'une culture
très-active, et y acquiert des dimensions tout à fait extraordinaires
S mais encore qu'il s'élève jusqu'au pied du
Karatau, où les froids pendant l'hiver doivent être beaucoup
plus rigoureux qu'à Buchara; or, dans cette ville, le thermomètre
au mois de janvier baisse fréquemment à — 22° SO,
et la moyenne mensuelle de janvier y est presque — 4 ! i '
Le Figuier atteint une hauteur très-considérable en Lycie
( à Baoulo) et en Cilicie (à Namroun), hauteur qui à Namroim
est plus que le triple, et à Baoulo plus que le double
1. Brise etc., dans les Beiträge zur Kmt. to Kdchs, T. XVHI VOVP,
•luss, Imteressant Catalogne des plantes reeueillies pir M. Lehmin dans cet
é^on tnconnue de l'Asie centrale, publié par M. linnge dans les
savc/s elranger, de VAmdimie de Saint-Pitershcurg, année ) S5ä
M Samarkand entre le 39 et le 40» de latitude boréal et
entre le 84 et le 87» de longitude à l'Est de l'Ile de Fer
V. x\ m, p. 234. M Lehman obsen-e qu'à linchara le tronc du Mûrier
I emb 'asser, ce qm snpr»se une circonférence d',a„ moins 10 mètres
't. /Old., p, 185.
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CHAPITRE Vtll. 333
de celle où s'arrête sa limite supérieure dans la province
portugaise de l'Algarve située sous le même paralèlle que
les deux localités susmentionnées ; d'ailleurs la chaîne
pontique, qui est de près de 3 degrés plus boréale que
l'Algarve, a encore sur cette province un avantage de
•150 mètres, et de beaucoup plus lorsqu'on fait entrer en
ligne de compte la limite de cet arbre sur le versant méridional
de la chaîne. De même, sur l'Étna situé sous le
parallèle de Namroun, le figuier est loin d'atteindre la
hauteur à laquelle il parvient en Cilicie, puisque sa limite
supérieure sur le côté E. et S. de la monlagne sicilienne est
de 1299 mètres, et sur le versant N. et 0. de 974 mètres
Ce n'est que sur la côte méridionale de l'Espagne, dans le
royaume de Grenade, que le figuier s'élève h une hauteur
encore plus considérable qu'à Namroun, car il y atteint
environ 2000 mètres - ; mais comme la chaîne littorale de
Grenade est de près de 2 degrés plus méri.lionale que
Namroun, dont la latitude est d'environ 37° ) 0, la différence
absolue des altitudes est presque effacée, et la limite du
figuier à Namroun se trouve à peu de chose près aussiélevée
qu'elle l'est dans les montagnes de Grenade. Au
reste, la description que fait M. Lehman de la culture du
figuier à Buchara' prouve l'indépendance presque exclusive
de cet arbre de la chaleur estivale, puisqu'il supporte dans
cette contrée non-seulement des minima absolus de plus de
22° au-dessous de zéro, mais encore une moyenne mensuelle,
en janvier, de près de — 4, et une tnoyenne hivernale
de— 1.9, c'est-à-dire des hivers en moyenne plus
• R
• ^
: 4
Do Camlolle, Géogy. bot. rais., v. I, p. 21.
S. Kinssior, Vuy.bol.en Espagne.
3. rtf/i. mich fiiirhara undStimaylnind. toc. cit.. {>.
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