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complétemeut. Voici le peu que j'ai pu recueillir, laut sur les
poissons de mer que sur ceux d'eau douce de cette contrée
Des trois mers qui baignent les côtes de la péninsule le
Pont-Euxm parait être celle qui se distingue le tnoins par
la vanete spécifique de ses poissons, et il est probable que
le nombre des espèces ne comprend qu'une fraction
•mnnne de la totalité de celles connues dans la Méditerranéei.
La liste des poissons, donnée par SI. Bigler^
des parages du l'out-Euxin limitrophes de Constautinoplê
ainsi que des espèces habitant la Propontide et l'IIcllespont,
ne compte eu tout que soixante et une espèces (y
compris celles d'eau douce); or, ce nombre ne formerait
qu'un peu plus du cinquième du montaut de la faune
ichthyologique méditerranéenne telle que la représente
i amiral Smyth; ce qui est loin de justifier la réputalion
qu'avait, chez les anciens, le Pont-Euxin où, selon Pline
les poissons se multiplient avec une merveilleuse facilité.'
Au reste, la fréquente reproduction de la ligure du poisson
sur les monnaies de plusieurs villes littorales du Pont-
Euxin prouve que la pêche y était d'une grande importance
industrielle; ainsi des monnaies anciennes et beaucoup
d'objets d'art qui se rapportent à Sinope, à Olbia et
Panticapée (Kertch), etc., portent la figure d'un aigle
tenant un poisson dans ses serres'».
TH: «« l i e n t onvrase hydrogrupliimie intitulé
l a M^äi ter ra-ee; celle liste r enf e rme Î88 espèces parmi lesquelles Usureiil mal
h e a r e n s e m e D t des cél^cés. On est f i c h é de »oir des i é v u e s aussi e r o s s i S n n
a T p S . i ; f ° y
9. Die Türkei und derm Bewohner, v. I, p. 125.
3. Hist, nat., L. ij:, 30.
4. Th. Sleuher, ffyaope, etc., p. 117
C t l A P l T I i l i VU. 793
Les côtes de la mer Noire ont conservé jusqu'à nos jours
la réputation dont elles jouissaient dans l'antiquité relativement
à l'abondance du thon; seulement l'importance
commerciale dont ce poisson était jadis l'objet a considérableraeiit
diminué, car aujourd'hui il figure à peine
comme un article de commerce sur les lignes côtières de
l'Asie Mineure.
MM. Cuvier et Valenciennes out déjà prouvé ^ que le
uom de Pelamys n'était employé par Aristote que pour
désigner nu jeuue thon, et que ce grand homme avait trèsbien
caractérisé la Pelamys Sarcla Cuv. Val. sous le nom
d'.'lmm; c'est doue au Thymms vulgaris Cuv. Val. qu'il faut
rapporter les Pelamydes de la mer Noire dont parlent
Aristote, Pline^ et Strabon. Selon ce dernier®, c'est autour
de l'isthme de Siuope que non-seulement le thon se
présente en plus grand nombre, mais encore c'est là que
sa chair a le plus de saveur; aussi lui assigne-t-il la première
place et n'accorde-t-il que la seconde au thon de
lîyzance, tandis que A'arrou vante particulièrement ce
dernier. Pline^ connaissait déjà parfaitement la route que
suivent ces poissons dans le bassin de la mer Noire, car il
nous dit qu'en y entrant au printemps ils longent d'abord
la côte d'Asie et ensuite le littoral d'Europe pour opérer
leur sortie du Ponl-Euxin. Le naturaliste romain ajoute que
1. Voyez les articles Thon et Pelami/de de VlchUtijulogie, t. >"111, lib. ix.
c h . I et m.
2 . Pline (liv. IX, 39) ne distingue le Tliynuus du Pelamydes que comme la
m ê m e espèce présenlaiit des degrés de développement divers suivant son âge :
a i n s i il dit qu'on appelle coràyla les petits liions qui en aiitomue accompagiieiit
l e u r s mèi'es à leur relour d¿ms l a MéditeiTiinée, et que ces cordyla sont désignés
p a r le nom de pelanii/des quand ils ont passé l'Age d'un an.
3. L. Xll.
i , h. I I , 3.