'ft I
lì'
M'
ì 1 t L- ìt-.i
!
i
I ' , I .
(ii C.L11MATU1.0G11Ì.
lie la vógétalion priiUanière, et placer CouslaiUiiiople, sous
ce rapport même, en arrière do Paris et de Londres.
Mais ce retard ^ à Constantinople dans les pliases d'une
végétation tout à fait septentrionale acquiert plus d'importance
quand ou considère, ainsi que l'observe M. Grisebacli,
que si l'orme et d'autres arbres du Nord s'y développent
plus tard qu'à Paris et à Londres, on voit ces arbres à côté
de types éminemment méridionaux (comme entre autres les
espèces sempervirentes) qui ne supportent point ni le climat
de Londres ni celui de Paris, en sorte que le climat de
Constantinople peut paraître tout à la fois et plus froid et
beaucoup plus cbaud que celui de ces deux villes.
Les automnes de Constantinople se rapprochent des
moyennes automnales des localités situées en Europe sous
la même latitude ; en revanche les étés de la capitale ottomane
sont plus chauds que ceux de ces dernières.
2. L'excès de la température estivale et l'abaissement des
moyennes des autres saisons donnent lieu à Constantinople
à ime différence entre les saisons beaucoup plus prononcée
que dans les localités situées en Europe sous la même
latitude.
3. Bien que les moyennes de température diurne ainsi
que les moyennes mensuelles ne présentent pas à Cont
Si nous essayons d'ei^pliqner ce retard par l'influence d'oscillations thermoinétrinucs
trop violentes, nous sommes bien loin de vouloir exclure l'action de
nlusicurs autres agents (¡ne la science n'est pas encore parvenue à apprecier. Ainsi,
L analysant l'ouvrage de M. Hcer sur la végétation de l'ile de Madère, on nous
voyons les arbres d'Europe se couvrir de feuilles et 1 s perdre presi|ue a la même
épodiie crae chez nous, malgré l'énorme différence entre le climat de leur nouvelle
t n t i i c et celui du continent européen, M. Grisebacb observe {lim-khle, etc.,
U 185Î p 04) avec beaucoup de sagacité t[ue cc fait semble prouver que la
.»••riodicité dans les pb.ases de la vie végétale n'est pas ilétcrrainée seulement par
la tenipératnrc, mais anssi par îles influences dont la naliire nous est inconnue.
C H A P I T l l E PREMIER.
.tantiftople des oscillations très-notables, les différences
entre les moyennes mensuelles extrêmes ainsi qu'entre les
minima et maxima extrêmes se manifestent sur une échelle
énorme et placent sous ce rapport la capitale ottomane
dans le domaine des régions boréales rigoureuses.
4. Tant par la grande divergence qu'offrent à Constantinople
les différentes années comparées entre elles que par
les contrastes entre les températures des saisons et surtout
entre les minuna et les maxima absolus et moyens, le climat
de Constantinople peut être considéré, malgré la position
maritime de la ville, comme réunissant les caractères essentiels
d'un climat continental. Les phénomènes de congélation
([ue présentent le Bosphore et la mer Noire constituent une
des preuves les plus frappantes de ce caractère excessif;
c'est donc à dessein que dans le cours du chapitre cousacré
à la météorologie de Constantinople nous n'avons
pas mentionné ces phénomènes : vu l'intérêt qu'ils présentent,
les développements historiques qu'ils nécessiteni,
si l'on veut les exposer avec ensemble, nous avons préféré
d'étudier ce sujet avec une certaine étendue, et nous en
avons fait l'objet du chapitre suivant, qui reproduit à peu
de chose près le travail déjà publié par nous dans le Bulletin
de la Société mcieoj'oioi/ii/uf '.
1. T 11. année l.Siiï