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oeit Cl.l.MATOLOIllli.
reiallve à riiifluonce Jes l'oiùls .sui- le cliuial de l'Asie Mineure
en général, il dovienl indisponsalile <rexaminei' si
le pliéiiomèae du déboiscineiil successif que nous avons
cousialé dans cetle conirée, a eu également lieu sur le
cordon lilloral qui borde le l'onl-lîuxiu à l'iisl, au Nord
el il rOuest, vu que la présence ou fabsence des l'orôls sur
ces lignes C()liores doit néeessairenient uiodiller l'aclion
des vents qui traversent la nier Xoirc pour atteindre les
côtes septentrionales de l'Asie Jlineure. Or, nous avons
des témoignages précieux et explicites qui prouvent (jue
plusieurs points du littoral septeulrional de la nier Noire,
aujourd'hui conipléteineut déboisés, étaient jadis revêtus
d'épaisses torèls. Ainsi Hérodote signale^ à l'Est du 13orystliènc
(Dnieper) une région nuiritinie nommée lUjloea ou
région des forêts; il la place près de l'arène d'Achylle,
entre le Borysthène et l'ilypasiris-, qui se jette également
dans le golfe Karcinitis, et il dit de \'llijloea'' qu'elle est
complètement couverte d'arbres de toute espèce. Or,
comme le golfe Karcinilis était probal)lement le golfe de
Pèrécop d'aujourd'hui, il s'ensuit que Vlbjloea d'Hérodote
comprenait la région maritime située entre ce golfe et
l'embouchure du Dnieper, région ([ui de nos jours est presque
nue Mais nous avons encore d'autres lémoignuges
t. L. IV, 18.
•2. Ihtd., c. ob.
3. /!)iil.,c. 76.
4. Maanert étend à toit la Uyloea il'llévodotc ilepuis tû crip ICinliourunLi jusqu'à
ta mer d'Azolf, car Hérodote marque le llypasiris eouuue liuiitc orientale
de cette contrée eu disant que cetle rivière débouelje daus la mer près de la ville
de Kareiuitis; c'est ce que coolirment également t^loieulée, Poiijpouius Mel.i
(I.. 11, T ) et iqine. Or. c'est cette ville qui donna sen num au goUe (iiie I'MU
considère comme étant celui de Pérécop. Si les loréts de Ili/loeu out piesipie
complétemeQt disparu, plusieurs de celles iiu'liiirodote iiientioiuie dans l'iulérieur
de la Pologne et de la région riuralienne ont, ilepuis, lieauconp perdu de leii i
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C l I A t ' l T l i E X. •
„on moins explicites, .[ui prouvent ,,ue les parties attiourd'hui
les plus déboisées de la Crimée, étaient jadts revetues
de belles forêts; ainsi, dans les p a s s a g e s susmentionnés de
l ' h u c y d i d e , Demosthenes et Polybe , ces auteurs, après
avoir dit que les Athéniens tiraient leur bois de construction
de la côte septentrionale de l'Asie Mineure, de Byzaace,
etc., ajoutent que c'est surtout la région de I enlicapée
et de Tliéodosia, dans la Chersonese Taurique, qu,
letn- fournissait ces matériaux. 11 p a r a î t que la Crtmee, actuellement
si déboisée, avait conservé quelques-unes de
ces forêts aux x'et xin" siècles, car Constantin Porphyrogénète
et Ilubruquis eu font mention.
Si de la côte septentrionale du l'ont-Euxin nous nous
tournons vers son littoral occidental, nous trouvons que
bien que les auteurs anciens ne nous aient laissé aucune
indication de forêts sur la côte même, ils les signalent
freqtieunnent sur le lloenn.s (Balkan) et dans les Principautés,
do manière à nous faire supposer qu'à leur epoque
elles y étaient beaucoup plus considérables que nous ne les
voyons aujourd'hui ; d'ailleurs les anciens, el les Byzantins
à leur exemple, parlent souvent de forêts abattues et detruites
dans ces contrées, sillonnées dès les temps les plus
reculés par le passage de tant de races diverses, ^eneque
importance. Ainsi Hérodote l - - ^ >
lésri"ères du .Taïk et de l'Onrai. Au veste, le célèlire Uistorien obsene (I- w, 011
(in'en général laScjtliie est \ion Ijoisoe.
l. iVai.'JiKcsi. !.. 111. 11.
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