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(
3i CLIMATOLOGIE,
sphériques souvent opposés les uns aux autres, eu sorte que
la r e n c o n t r e et le c roi sement descouraut s polaires et austraux
peuvent indifféremment déterminer une précipitation de
vapeurs avec les vents de Nord et les vents de Sud accomcompagnés
d'une pression atmosphérique tantôt forte tantôt
faible, selon que le courant du Sud remplace le courant
polaire ou que ce dernier se substitue au premier.
Dans l'analyse que nous avons faite jusqu' ici des phénomènes
météorologiques et daus les conséquences générales
que nous en avons tirées, tous nos calculs ont toujom'S
été basés sur les moyennes déduites soit de quatre
soit de deux années d'observation; il nous reste encore à
tiécomposer les éléments que nous ont fourni s ces moyennes,
afin de pouvoir apprécier le plus ou moins de concordance
qu'offrent ces années dans la production des faits similaires
et déduire de là quelques considérations sur le degré de
constance ou de variabilité du climat de Constantinople.
E n commençant par les moyennes annuelles thermométriques,
nous voyons qu'elles présentent des discordances
très-considérables, que le tableau suivant fait parfaitement
ressortir.
Années. Moy. anu. Dilléruiices.
18M 12.26,
o'.oi
1.03
2.04
0 . 2 8 1860 13.il7
- - ::
185 2 1/j.Ol
185 3 n. i h
,85/, l',.50 I
Mo.ven,ie CIPS difféi-ences. O.ftii
(;a.\i'iTiu; piiiiMiEit.
\ i n s i , dans le court espace de dix années les moyennes
annuelles se trouvent caractérisées par des déviations tellement
fortes qu'en prenant deux années peu éloignées I une
de l'autre, com,ne par exemple 1840 et 1848, on a une ddférence
qui ne reste pas au-dessous de 3".74, différence
aussi considérable que celle qui existe entre les moyennes
annuelles de Padoue et de Naples, villes séparees lune
de l'autre par cinq degrés de latitude. De plus, la moyenne
annuelle des minima de l'aimée 1847 est presque de moitié
moins forte que celle de l 'année suivante. Ces deux exem pies
suffiraient déjà pour faire pressentir dans le climat de Constantinople
un caractère très-prononcé d'inconstance el
pour faire apprécier l'inconvénient qu'il y aurait de déduire
d'un petit nombre d'aimées des conclusions positives su,'
la constitution climatologique d'un pays où les années se
ressemblent si peu. Mais ces considérations acquièrent bien
plus d'importance encore lorsque nous examinons les dix
années (qui malheureusement forment les seuls éléments de
nos conclusions) sous le rapport des moyennes mensuelles,
décadaires, journal ières et celles des saisons. Or, la table 10
nous prouve que les moyennes mensuelles seulement de
quatre années presque successives, comme celles de 1840,
1844, 1847 et 1848, diffèrent déjà entre elles d'une manière
souvent très-notable; en effet, la moyenne du mois de janvier
de 1847 est presque le double de celle du même mois
de l'année suivante, la moyenne du mois d'avril de 1847
est du double aussi forte que celle de l'avril de 1840, la
moyenne de mai de 1847 est plus que le double de celle
du même mois de 1840, tandis que celle de 1840 est moitié
,noins forte que celle du même mois de l'année 1844; la
moyenne de juin de 1848 est de 7M0 [ilus élevée que celle
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