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" i " ZOOLOGIE.
ville IIL^ Kios {(jiiomlik d'iuijoiirtl'liui) ' ol Sli'alioii^ cello
<le la iiroyinco r.adiinnilis {en P a p h l a g o n i o ) doni on avail,
VlialiiUule de revêtir la toison soyeuse de couvertures
(larliculières, exactement comme on habille aujourd'hui
les mérinos, e( comme on le praliqiuiit aussi à l'égard
des belles races de TAt t i q u eOr , malgré l'immense
célébrité dont jouissaient ces dernières'', ArislophaneS
dil plus d'nne fois que les Aihéniens liraient de miel et
d e la Phrygie« les laines deslinées à la rabriealion dos
draps, aussi bien que d'autres étofl'es, conmie lapis, couv
e r t u r e s de lit, etc. En général, les moulons de Milel
avaient, chez les anciens, une immense réputation pour la
finesse extrême de leur laine; cependanl il paraît que du
temps do Columelle celle réputation avait déjà baissé,
soit que, dans cette partie de l'Ionio, l'élève des moutons
eût commencé à perdre de son activité, soil qu'une conc
u r r e n c e nouvelle et'il suscité de dangereux rivaux. Quoi
qu'il on soit, Columelle observe' qu'miirefois les brebis de
Milct, de la Calabro, de l'Apulie et de Tárenle étaient
considérées comme supérieures à celles de tous les auli'os
p a y s , mais que de son temps les plus renommées étaient
colles do la Gaule el surtout tie certaines régions de
l ' I t a l i e et nommémenl de Parme, d'Allinimn el de Mulina.
1. Ilist, Anim., L. xvt , 32.
2 . L. XII, 3.
3. Diog. Lacree, t^. vi, 4.
4. Pl.iton, De liep., L. iv, Varrnri, Dr rf rvxL, ii, 2, pf, .MlniiKV, f,. v, p;ipIeTif
avec (le grands étofres des laines de r,\tliqiie. cl nniis apprcniipiit t|ireti savait le,s
y teindre (le coulcnrs tellement solides r[n'elles ne s'effaraient ¡aniais.
.5. In Atl., vers. '.93, In LysisL, vers. 730, et hi «on.,'vers. 5(9.
6. C'est à la Phryfic <|u'on doit l'invention île l'.avt d'écrire sur des pe.aiix de
mouton nommées prrffawe/i/uni f parclieniin ), d'a|irès l.a ville de Pcrganie (.loannes
I.ydns, De mensili., éd. Hon., p. 11;.
7 . / * re rust., h. vir, 1.
c i i . v i ' i r i i i i V. Il l
Il ajoute que la couleur blanche est la plus estimée cl ([ue
l'Asie Jlineure produit des brebis rouges rulilos quos vocanl
erylhroeos. Selon Slraboii i, dans les parages de
Ccloena (Phrygie), les moulons avaient uue laino remarquablement
soyeuse ol d'une teinte aussi noire que celle
des corbeaux; or, aujourd'hui il n'existe rien de semblable
dans les parages de Diueir (au nord du lac de liouldouf)
o ù Ccloena l'ut située; j e n'y ai vu que des jiioutons ordin
a i r e s à grosso queue.
Hérodote - roprésonlo la Phrygie comme lo pays au
monde le [ibis riche en troupeaux. Ap\)ien nous apprend
que sur le littoral du Pout, l'abondance dos animaux de
boucherie élail telle que lorsque Lucullns assiégeait Amisus
(.Samsoun) le prix d'un boeul y était d'une drachme
( o u v i r o n I l'ranc,) et quo la valeur du inonton, de la
c h è v r e , etc., était dans les mêmes [u'oportions. Ainsi, eu
n ' a d m e l l a n t pour le mouton i[UO le tiers do ce que se
vendail le boeul , nous Iroiiverous environ sepl sous, v a l eur
tollement minime qu'acluollemont elle no se représenterait
peut-être nulle ]iai't, car elle est au moins six l'ois
i n f é r i e u r e au prix auquel se vend aujourd'hui cet animal
dans les parlies de l'Asie Slineure oit il esl le moins
c h e r ' .
Comjue les écrivains du moyeu ¿ige ne menlionnonl
point l'Asio iMineure sous le rapport de la production
lainière, il est probable que ses belles races ovines, si
1 . !.. XII.
2. !.. V, 'I9.
3. Dans les provinces eloifinées de l;t liaiilc Îigypte le prix du mouton est encore
remariiuablcnientinodiipie; ainsi, d'après M. Hielim ./eilscjir. fur Ailg. Ercll:.,
t. VI. iK 208), C.liartiuun (dans le Soiulaii) la livie de viande do inoiilon oe
vaut (juc 23 paras ou environ 9 sons, l.indis «pie i-eilo du IKPUI' est encore à meilleur
iiiarclié.