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d'élévalioii à l'eiulroil où est situé le village clo ee nom;
iuissi lorsque je m'y trouvais, le 23 juiu 1883, la chaleur
pendant le j o u r fut é touf fanle, et la nui t , au contraire, excessivement
froide. A mesure qu'on s'avance au S.-li. de
Kudène, la contrée s'élève tellement, que le plateau on
campe la tribu turkmène dite d 'Àl i b e ï , a 223!)"' d'altitude.
Pendant tout le temps que j'y demetirai, à la lin de juillet
1853, chaque nuit le thermomètre descendait à zéro, et les
Turkmènes ne manquaient jamais de revêtir leurs peaux
de mouton ou de chèvre aussilôt après le coucher du
soleil. Ils m'apprirent qu'ils ne se transportaient sur cette
tjailii qu'au mois de jui n et la quittaient au mois de septembre,
parce qu'à celte époque la neige commence à tomber
et envahit la contrée pendant ])lusieurs mois. Enfin, le plateau
de Karalach, l'endroit où se trouve Ousounbourclj,
possède une altitude de 1770 mètres, et sur plusieurs points
j ' y ai trouvé une liauteur de i oOO mè t r e s . A Ousounbourdj,
les froids commencent de si bonne heure, que les habitants
de Selevké, après avoir campé pendant l'été au milieu
des magnifiques ruines' qui parent celte localité intéressante,
la quittent dès le mois d'août. Il est probable que
l'altitude moyenne de tous ces plateaux, depuis Karaman
inclusivement jusqu'au littoral, est plutôt au-dessus qu'audessous
de laOO mètres. Or, cetle région élevée se trouve
comprise à peu près entre 36°30 et 37°, et par conséquent
sous le parallèle d'Uroumia, à un ou à un demi-degré près,
selon les localités; et comme elle offre une grande concordance
avec l'altilude d'Uroumia, ainsi qu'avec la configur
a t i o n générale de la contrée oii se trouve cette ville, nous
1. Vov. m a lettre à M. -Mohl sur les antii|uilés de l'Asie Mineure {.tourniii (fc ia
•S'ûc. asini., année las'i . n" 9).
C l l A i n T R E IX. W
|)Ouvons admettre avec beaucoup de |irobabilite, [lour la
région des plateaux dont il s'agit, les températures moyennes
d'Uroumia, c'est-à-dire une lempéralure annuelle
d'environ 0°, une moyenne hivernale d'environ — 4", et
une moyenne estivale d'environ 22°.
Excepté le système de plateaux que j e viens de signaler i
dans la partie orientale de la Cilicio , la portion centrale
de cette contrée, et particulièrement l'espace entre Karaman
et la vallée de l'Ermenek, est occupée ])ar une succession
de ])lateaux qui se rattachent à ceux de la partie
orientale ; ils ont des surfaces moins unies que ces derniers
et se trouvent plus fréquenunent interrompus par
des montagnes, mais leur altitude est tout aussi considérable.
Déjà, à peu de dislance du bord septentrional de
l'Ermenek-sou, la contrée se renHe brusquement, de manière
que le plateau très-accidenté qui se dresse entre la
ville d'Ermenek et le village Dorlu, n'a pas moins de
1708 mètres d'élévat iontandi s que plus à l'Est, sur
l'emplacement même de ce village, il s'abaisse à 1150"',
et encore plus dans celui de Mul. Aussi, tout l'espace qui
s'étend entre la ville d'Ermenek et ce dernier village, est
tellement encombré de neige pendant l'hiver, que la route
de Selevké, qui traverse cette région, n'est praticable qu'en
é t é , et que pendant la saison hivernale on ne peut se
transporter d'Ermenek à Selevké qu'à travers la vallée du
Cahjcadnus, dont on est obligé de suivre les nombreux
détours. Slais les envahissements des neiges paralysent
1 On pour r a trouver des détails pins circonstanciés sur cette partie presque inconnue
de la Cilicie, clans u n travail qee j'ai publié dans le Ballelm de la Sociëii!
géologique de France (t. XI, S" série, p. 366), sous le titre de Dépôts tertiaires de
î a Cilicie Trachée, de la C.ilieie Champêtre et rte la Cappadoce.
•2. voy. ma Gècgy. phys.. P- li73.
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