ili
¡IfiSilr';.
- tr
li
14» CL LMA T O L O G U Ì .
est plus forte à Coustantinople qu'à Trébisoiule peiiilaiU les
mois de mai etile juin, et, au contraire, plus faible
pendant les mois de juin et de juillet dans la capitale
ottomane.
Pour faire mieux ressortir les différences qui se présentent
entre les moyennes mensuelles de Constantinople
et de Trébisonde, nous allons comparer quelques moyennes
mensuelles de ces deux localités avec les ligues isolhermes
mensuelles auxquelles elles correspondent dans les diverses
contrées de noire globe ^ La ligne isolhernie de la
moyenne mensuelle du mois de janvier à Trébisonde (8° en
chiffres ronds) s'abaisse, tant sur le continent de l'Europe
que sur celui de l'Amérique, bien au-dessous du parallèle de
cette ville, en sorte qu'en Europe cette ligne coupe le midi
de l'Espagne, de l'Italie et de la Grèce, et en s'avançant à
l'est vers l'Asie centrale, descend toujours de plus en plus
à mesure qu'elle approche du littoral oriental de ce continent,
où la moyenne de janvier de Trébisonde ne se retrouve
qu'à Macao, c'est-à-dire à environ 19° de latitude
au sud du parallèle de Trébisonde. II n'en est pas de même
de la ligne isotherme de la moyenne de janvier de Constantinople
(4° en chiffres ronds), qui, au contraire, se relève
en Europe jusqu'à Dublin et coupe le midi de la France et
le nord de l'Italie; il est vrai qu'en s'avançant vers l'Ar-
1. Pour les lignes isothermes mensuelles telles qu'elles se trouvent réparties
sur notre globe^ nous nous sommes servis de l'excellent travail de M. Dove : Die
Verbreitung der W OEffne auf dci' ObcTflOEcho dcv iirdsj sculciûôut, cotQin6 its
valeurs de ces lignes y sont exprimées en chiffres ronds, nons avons dù retrancher
les fractions que présentent nos registres et prendre les valeurs les plus
rapprochées de celles marquées sur les cartes 1 et a de l'ouvrage susmentionné;
de plus, nous n'avons pu établir le parallèle dont il s'agit que pour lea mois de
janvier, mai, juin et octobre, parce que les isothermes des autres mois tracés sut
la carte de M. Dove offrent des chiffres trop éloignés de ceux que représentent à
f^onstantinople et à Trébisonde les moyennes de res mois.
C H A P I T R E III. li l
ménie et de là vers la Caspienne, cette ligne descend audessous
du parallèle de Constantinople, et traverse, sur le
littoral oriental de l'Asie, le nord de la Chine, mais même
dans ces parties de l'Asie, les lignes isolhermes susmentionnées
de Constantinople et de Trébisonde sont bien loin
de descendre également au-dessous de leurs parallèles
respeclifs, puisque le nord de la Chine, où passe l'isotherme
de Constantinople, est de 10° de latitude au-dessous
du parallèle de la capitale ottomane, tandis que celui de
Trébisonde est de 19° de latitude plus boréal que la position
de la ligne isotherme mensuelle de cette ville sur le
littoral oriental de l'Asie; en d'autres termes : pour retrouver
la température moyenne du mois de janvier de Trébisonde,
il faut descendre en Europe à une latitude de 2 à
3 degrés plus méridionale et sur la côte orientale de l'Asie
à environ 19" plus au sud, tandis qu'à Constantinople la
température moyenne de janvier se retrouve déjà sur la
côte orientale de l'Irlande, comme dans le midi de la
France et dans le nord de l'Italie sous des latitudes de 2 à
3 degrés plus boréales, et se reproduit sur la côte orientale
de l'Asie à environ 9° de latitude au nord de l'iso-
Iberme de janvier de Trébisonde.
La ligne isotherme de la moyenne de mai (16° en chiffres
ronds) à Trébisonde descend tellement bas dans les contrées
situées à l'ouest et à l'est de cette ville, qu'elle n'atteint
même pas les côtes méridionales de l'Europe et traverse
les îles Canaries, Alger, etc., pour se relever ensuite
jusqu'à Beyrouth et Tillis; elle continue à traverser l'Asie
centrale en se tenant toujours de 2 à 3 degrés de latitude
an-dessous du parallèle de Trébisonde, mais elle descend
encore plus bas au-dessous de ce dernier à l'Est de Péking.