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(le crinière au poignet. Celle espèce (Oow Irm/elaplws) est
très-abondante en Algérie sur les [.laleaux élevés dn
petit Allas, dans le Maroc, elc. M. Ceoirroy Saint-llilairo
(Etienne), qui a fait donner une très-belle figure de celte
espèce dans l'ouvrage d'Jîgypte, la tenait de riîtlno])ie el
de la Haute-Egypte.
« Cesi, comme je l'ai dit au comnieneeuient de cet article,
entre ces deu.'c espèces que doit prendre place
l'espèce nouvelle que nous allons décrire. Autant que
l'on peut en juger d'après une peau pré|)arée ]iar un
chasseur qui n'avait pas l'intention de faire monter l'animal,
on peut dire de ce moufflon qu'il a le front plus
plat el jilus étroit que le moufflon corse. Il se ra|)|)rochc
cependant beaucoup plus des individus de celle espèce
que de ceux de l'espèce du moufflon à manclieltes, car
le front et le clianfrein de ce dernier sont bien plus
allongés. La dislance entre l'extrémité du cartilage cloisonnaire
du nez est sensiblement plus courte que tians
uoire moufflon, ce qui donne à l'animal que je clierclie
à fidre connaître, une tout autre physionomie. Les cornes
sont implantées plus près l'une de l'autre, elles se touchent
à la base ; leur direction est plus verticale el moins
oblique que celle des autres espèces; d'ailleurs elles pa
raissent aussi proportionnellement plus longues. L'arête
njousse relevée do l'extérieur de la corne la remi trièdre
en cela ces armes ressemblent à celles du moufflon; mais
celui-ci a les côlés internes un peu concaves, landis qu'il esl
tout à fait plane dans noire noiivel arnmal. L'arête relevée
sur le côté exleine est à jieu de chose près médiane, ce
(|ui rend les doux faces exicrnes de la corne à pou |')rès
égales; la supérieuiv est légèremeni inclinée vers le bas
CllAl'lTliK V.
d-ms le moufflon ordinaire (Ooù Musimon), la supérieure
est plus droite que l'inférieure et le plan de sa surface
est plus horizontal; les rugosités, nombreuses et serrees,
sont petites, étroites, parallèles, irrégulièrement llexueuses;
elles sont plus grosses, moins serrées et moms nombreuses
dans le moufflon.
« Les cornes du Moufíhn à mcmcheltes sont tontes ddlereutes,
car elles sont tétraèdres, plus courbées, plus
écarlée's en dehors, quoique assez rapprochées à leur insertion
sur la peau; les rugosités sont plus fines et plus
sinueuses, ce (jui rend l'ornementation tout à fait tUslnicle.
<c .le ne puis dire d'après cette peau si le cou et le tronc
diffèrent de ceux des deux espèces; lonlefois il est facile
de reconnaître que la forme générale est à peu près la
môme.
« Quant aux membres, je crois que les sabots de notre
moufflon sont plus forts, et ils sont évidemment plus
longs. La callosilé du genou me paraît aussi un peu i>lus
prononcée que celle de notre moufflon; elle l'est moins
cependant que celle du moufflon à manchettes.
,< La nature du poil ressemble plus, en général, à celui
du moufflon ordinaire; il me paraît cependant qu'il y a
plus de feutre dans notre moufflon, ce qui rend le poil,
dans celui qui fait le sujet do cette note, plus sec. Il
l'est beaucoup moins cependant que celui du moufflon a
manchettes, mais il a sous le cou le commencement trèsprononcé
d'un fanon chevelu, qui est loin cependant
d'atteindre la longueur el le développement de celui du
moufflon à manchettes. Ses plus longs poils sont doux ,
llexibles, ciblés, .le ne vois vien de semblable dans le
moufflon commun. Le jars de noire espèce esl comme