•I
i' ' '
« 1 CL IMATOLOGI E .
iVÀlichambei) qui passe riiiyer près do Tclinllyk, à 7 lieues
au S.-E. de Ilamsahadji. et l'été sur l'Emirdagli; je lus
Irès-étouné de la trouver encore élablie dans ses quartiers
d'hiver sans l'aire aucun préparai if ¡)Our transporter
ses tenles sur leur yaila habituel, époque attendue
par elle avec la plus grande impatience
Si nous déduisous la moyenne de 23 ® localités, nous
aurons, pour les plateaux et les plaines de llaimané, une
allilude moyenne de 907 mètres. En comparant cotte altitude
aux moveunes de température qui correspoudent, dans le
1. Rien ne prouve mieux l'attrait que la vie nom.aclc a pour les Orientaux,
et uoinmémeut pour les Kordes et les Turkmènes, que rempressemout qu'ils
mettent à quitter leurs villages, môme avaut l'epoque où la saison leur permet
de se transporter dans leur yaila. On voit les habit-ints des grandes plaines de
la Lycaonie et de la Galatie déserter leurs cabanes pour dresser leurs tentes
souvent à peu de distance de ces dernières et dans des- localités quelqitefois l)ien
moins avantageuses que celles qu'ils abandonnent, pourvu seulement qu'ils
puissent goûter le bonheur de se trouver dans une demeure ambulante- C'est
ainsi que les habitants du village Atlan, situé dans xtn endroit assez herbeux et
aiTOsé par un petit ruisseau, s'empressent dès le mois de mai d'aller planter
leurs tentes à deux lieues de là dans une plaine pulvérulente et à eau saumàtre.
De même ceux de Durgud, de Hamsahadji, de Tchiiltyk, etc., sans
attendre le mois de juin avant lequel ils ne peuvent se transporter dans les montagnes,
abandoimenL leurs villages pour aller c;imper dans la proximité de ces
dernit'-res au milieu de sables brûlés par le soleil. Au reste, indépendamment de
la répugnance qu'éprouvent tous ces peuples à voir au-dessus de leur tète
une immobile toiture en bois, l'impatience de s'y soustraire a encore mi autre
niutif, celui d'échapper mi moment plus tòt à l'énorme accumulation de vermine
de toute espèce qu'engendrent dans ces étroites enceintes les Ijabitudes de
]nalpropreté de la famille; ce qui prouve qu'une des raisons qui favorisent
chez les Orientaux ia propensioii vers la vie nomade se trouve dans le régime
de leur vie domestique, et par conséquent dans le degré infime qu'ils occupent
sur l'éclielle de la civilisation générale.
2. Voici les localités dont les altitudes se trouvent indiquées dans le tableau
hypsométrique de la Galatie (Voy. uja Gêogr. p)iys. de l'Asie Mineure) : Utehayak,
Tuluk, Tchaltyk; à 4 lieues de Tcbaltyk, Mehmetkoi, Hamsahadji, Ilassantchellik,
Tadjyr, Buyiikkayadji, liabayub, Sevrikoi, Ilidja, Tchakmak, Tatar, Bazarkoï,
Kaïmas ; plaine entre Ka'imas et Sevribissar; campement turkmène à 9 lieues de
Tchaltyk ; pied du revers occidental de l'Oïradagh ; plateau à 2 lieues au Sud
d'.-Vngoia; plaine au pied de ro'irad.agh, plaine de H.aïmsiié 900'»; vallée ii lieues
au S.-F.. d'Eviljiler.
C11.4P1T1ÌE l.K. Ì63
reste de l'Asie Mineure, à une allilude semblable et placées
entre les parallèles des SQ- et 40°, uous no trouvons un
terme de comparaison que pour la latitude de 40°, c'està
dire Érivan, tandis qu'Erzeroum, la seule localité qui
réponde au parallèle de 39°, a plus que le double de
l'altittule voulue; eu sorte que si, à défaut de tout autre
terme de comparaison, uous nous servons d'Erzeroum, il
faudra tenir compte d'un excédant de 1080 mètres, et
ajouter C degrés de température aux moyennes de celte
ville comme équivalents de cet excédant. En employant ce
procédé nous aurions, pour la portion méridionale des plateaux
et plaines de llaimané situés sous le parallèle de 39°,
une moyenne annuelle d'environ 12°, une moyenne hivernale
de—-2°, et une moyenne estivale de 22°, et pour la
portion septentrionale située sous le parallèle de 40°, une
moyenne annuelle de 6 à 8, une moyenne hivernale de
_ 6 à —7°, et une moyenne estivale de 22 à 23°, ce qui,
pour la région collective de Haimané, nous donnerait une
moyenne annuelle d'environ 10°, une moyenne hivernale
d'environ — 4°, et une moyenne estivale d'environ 22°.
Ainsi, l'ensemble des principaux plateaux de la Galatie aurait
approximativement une moyenne annuelle de 10°, une
moyenne hivernale de —1 et une moyenne estivale de 21° 6.
Après avoir étudié les vallées, les plateaux et les
plaines, terminons nos considéralions climatologiques sur
la Galatie par l'appréciation des températures moyennes
probables auxquelles correspondent les régions supérieures
des massifs montagneux de cette contrée. Dans ce travail
nous emploierons les divisions purement géographiques
' précédemment établies pour les vallées et les surfaces
planes, en passant successivemeni en revue les régions
'i. I
1