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lorales Je l'Asie orientale, de rAfriq\ie et du Nouvea\i-
Monde : ainsi Canton (lal. 23.8), qui est de 12° 06 plus
méridionale que la ville cilicienne, et devrait par conséquent
avoir 0 degrés de température de plus que cette
dernière, ne possède au contraire qu'une température
moyenne annuelle (21.3) presque égale à celle de Tarsus;
Alger (lat. 30.47), dont la latitude ne dilTère que de sept
secondes avec celle de Tarsus, a une moyenne annuelle
(17.8) de presque quatre degrés inférieure à celle de celle
ville; entin Alexandrie et Beiroul, dont la première est de
.5° 33 el la seconde de 2° 90 plus méridionales que Tarsus,
n'eu atteignent pas la moyenne annuelle, tandis que le
Caire, qui est de 6° 2 plus au midi que la ville cilicienne,
et qui conséqueniment aurait dû avoir une moyenne annuelle
de trois degrés supérieure à celle de cette dernière,
ue l'emporte au contraire sur Tarsus que de 0.7-4 seulement.
Tous ces exemples, que nous aurions pu multiplier,
suffisent pour établir le chiffre relativement très-éicvé que
présente la moyenne annuelle de Tarsus.
Examinons maintenant si la supériorité que cette ville
possède sous ce rapport à l'égard des localités littorales
situées ailleurs sous la même latitude, se soutient dans les
moyennes respectives des quatre saisons de l'année. Quant
à la moyenne hivernale de Tarsus (14.13), elle n'est pas
lout à fait en proportion avec le chiffre élevé de la
moyenne annuelle de cette ville; car, bien que sous ce
rapport Tarsus l'emporte sur plusieurs des localités littorales
situées sous une latitude semblable, comme Cadix
(moyenne hivernale 11.2), Alger' (moyenne biv. 12.4),
1. si la moyenne tiivernalp il'Al^er est infiineurc à cf.lle fli> Tursns, en rev.ini'lie
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Tunis (moyenne hivernale 13.2 etc.); il en est d'autres
qui, toutes inférieures à Tarsus sous le rapport de la
moyenne annuelle, l'emporlent cependant sur celte ville
par leur moyenne hivernale, telles, par exemple, Malaga
(moyenne hivernale 13.1), et Gibraltar (moyenne hivernale
15.3). D'un autre côté le Caire et Beirout, beaucoup
plus méridionales que Tarsus, ue dépassent presque point
la moyenne hivernale de celte dernière, et Canton
(moyenne hivernale 13.7) ne l'atteint même pas. En
sorte que l'on peut admettre que la ligne isochimèue de
Tarsus ne subit pas en général d'abaissement notable en
|)assant par l'Iîurope, mais qu'elle en éprouve un assez
considérable en traversant la partie de l'ancien continent
située à l'Est de la ville cilicienne. Si la moyenne hivernale
de Tarsus ne peut prétendre qu'à une supériorité douteuse
sur les localités situées ailleurs sous la même latitude, sa
moyenne printanière (21.40) peut réclamer la jwlme à
titres légitimes, car cette moyenne est exactement celle du
Caire située à 6 degrés plus au Sud que Tarsus ; d'ailleurs,
la moyenne printanière de cette dernière est non-seulement
d'environ G degrés plus forte que celles de Cadix (15.0)
el d'Alger (15.9), el de près de 3 degrés que celles de
Malaga (18.2), de Gibraltar (18.5) et de Tunis (18.3),
mais elle l'emporte encore sur Alexandrie (19.1 ) et même
sur Canton (21.0). Ainsi, tant en Europe qu'en Asie et en
Afrique, la ligne isotherme de la moyenne printanière de
Tarsus s'abaisse considérablement. Il en est de même, et
à un plus haut degré encore, de la moyenne estivale (29.22)
]e thcnnomèli o ilescend dans cette devnière Yille plus bas que dans la première,
(lù, selon M. Bcvtherand, le ujlnimiml absolu n'est (Jite de + 4,85, et à Oran
• de + 5,23.
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