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440 CLIMATOLOGIE.
I.a vaste contrée comprise entre les limites approximatives
que nous venons (le tracer, offre un mélange de surfaces
planes et de massifs moutagueux, de telle sorte que
les deux espèces de relief se balancent passablement par
l'aréa tie leurs superficies respectives. Cependant, parmi
les surfaces unies ou légèrement accidentées, il n'en est
aucune qui ne puisse être rangée dans la catégorie des plateaux
élevés qui servent souvent de gradins intermédiaires
entre les régions planes ou comparativement basses, et les
hautes régious des montagnes. Parmi les premières on voit
figurer les plateaux ])roprement dits et les vallées. Nous
allons d'abord examiner celles-ci dans l'ordre des grands
systèmes hydrographiques dont elles font partie,
Système du Sangarius. Voici il peu près les altitudes
moyennes auxquelles on peut évaluer les vallées suivantes,
arrosées par les quatre affluents soit gauches, soit droits
du Sangarius : vallée d'Engurusou de 900 à 1000"', vallée
du Tchubouksou environ 900"', vallée duMourtadlchaï 900"',
vallée de Kermessou (Emirtchaï) 1027"', vallée d'Eunizy
977"', vallée d'Aladaghsou 600'", vallée du grand Sangarius,
à l'embouchure de l'.-Mansou, SOO"', vallée du petit
Sangarius (Kntchuk-Sakkaria), depuis son origine jusqu'à
sou embouchure dans le grand Sangarius, 840"' : il en
résulte pour les vallées susmentionnées une altitude
moyenne de 839"'. Dans la plupart de ces vallées l'hiver
est assez rigoureux, et les élés, jusqu'au nu)is de septembre,
d'une chaleur excessive. Ainsi, le 13 aoi^il, à Ouchakgheul,
malgré une altitude de 1316'", j'ai eu à midi 30"; le
12 août, près de Tchariklar, dans la vallée étroite de l'Aladaghtchaï{
aU. 642°): la température était tellement élevée
qu'au coucher du soleil il y avait encore 28°, et que pen-
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dant la nuit le thermomètre minimum ne descendit point
au-dessous de 20°; le 3 septembre, à Tchouboukabad,
986"', au coucher du soleil 20°. Le 11 septembre, dans la
vallée du Wonrtadchnï (à 7 lieues au N.-O. d'Angora),
ait. 900'", à midi 24°0; le 12 septembre, à Kizildjahaman
(vallée d'Emirtcluiï à 12 lieues au N.-N.-O. d'Angora),
ait. 98G"', à midi 27°; le 13 septembre, à Kurdjé [ ibid. ] ,
alt. 1189", au coucher du soleil 21°. Dans toutes ces
vallées la sécheresse de l'air doit être très-considérahie,
car plus d'une fois j'ai été dans le cas, en me servant de
l'appareil d'Auguste, d'apprécier l'immense difference qui
s'établissait tout à coup entre le thermomètre à boule sèche
el le thermomètre à boule mouillée; différence qui allait
souvent jusqu'à 12° en août et n'était généralement pas
inférieure à 8 ou à 9° au mois (le septembre : ainsi, le
11 septembre, dans la localité susmentionnée de la vallée
du Mourtadtchaï, à midi l'humidité relative n'était que
de 0 24.5, vent N.-N.-O.; à Kurdjé 0 26.2, et dans
la vallée de Tchouboukabad, à 5 hein-es du soir (ait. 823"'),
031.2, veut N.-O. De même, les observations suivantes
que je fis en 1848 à Angora, ait. 930 mètresprouvent
un degré très-peu considérable d'humidité relative :
3 septembre, midi, calme, 0 32.5.
0 seiitembre, midi, calme, 0 28.8.
7 septembre, midi, vent Sud, 0 34.1.
8 septembre, 2 heures après midi, vent Nord, 0 31.2.
9 septembre, midi, vent Nord, 0 51.6.
En général, le climat d'Angora, (jui malgré les contrastes
énormes entre les extrêmes des températures estivales et
1. C(i dliffrc est la moymno îles oljsi'vvations Taités par M. Ainsworth et par
moi ; voy. in:i Géugr. pliys., p. soi.
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