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OÙ (lu moins ces dernières n'offrent que des valeurs différentielles
peu considérables, ces différences sont très-marquées
à Constant inople, car la quantité de jours de pluie de
l'hiver y est plus que le triple de celui de l'été : à Trébisonde,
la proportion est d'un quart à peu près en plus pour
l ' h i v e r relativement à l'été, et l'automne de Constantinople
a deux fois plus de jours de pluie que l'été; à Trébisonde,
l'excédant de l'été sur l'automne n'est également que d'environ
un quart. Mais l'opposition entre les deux localités
devient encore bien plus saillante lorsqu'on examine la
r é p a r t i t i o n des vents entre les quatre saisons et leurs relations
avec les jom' s de pluie. Eu hiver, c'est la prédominance
du vent de Sud, et nommément du S . -E. , qui amène
à Trébisonde le plus grand nombre de jours de pluie ; à
Constantinople c'est le vent de Nord et particulièrement le
Nord pur . Au printemps, le même phénomène se reproduit
à Constantinople ainsi qu'à Trébisonde, toutefois c'est le
N . - E . qui domine dans cette dernière ville parmi les jours
d e pluie, tandis que dans la première c'est le Nord pur. A
Trébisonde, pendant l'été qui y est assez pluvieux, le vent
de N.-E. coïncide avec le plus fort nombre de jours de
p l u i e ; à Constantinople, le vent de Nord pur domine pendant
l'été et n'amène généralement que peu de jours de
pluie. Enfin, pendant l'automne, à Constantinople les
nombres les plus grands de jours de pluie appartiennent
aux mois de décembre et novembre, et coïncident le plus
souvent avec le Sud pur ; à Trébisonde le mois d'automne
qui compte le plus grand nombre de jours de pluie est
également celui de novembre, mais ici c'est le S.-E. qui
semble particulièrement favoriser les hydrométéores.
I,a table 18 (Trébisonde) fera mieux ressortir encore la
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différence Irés-notable qui existe entre elle et Constantin
o p l e , sous le rapport de la direction des vents : celte
table fait voir que sur 11 mois, parmi lesquels 8 offrent des
observations faites la même année, et toujours aux mêmes
heures, dans les deux localités, il n' y a eu que iOl jours
d e concordance plus ou moins prononcée et 233 jours de
divergence ; que parmi ces 1 i mois, septembre 1848 fut le
seul qui donna 14 jour s de concordance plus ou moins marquée
entre les deux villes, taudis que tous les autres mois
n e fournirent en moyenne que 5 ou 6 jours, et encore ces
j o u r s se suivent-ils rarement et se bornent-ils tout au plus
à une série non interrompue de 2 à 3 jours. Au reste, le
contraste qui se prononce dans la direction des vents entre
les parages de Constantinople et ceux de Trébisonde frappe
tous ceux qui sont dans le cas de parcourir celte ligue
maritime. Pendant mes nombreuses traversées le long de
la côte septentrionale de l'Asie-ilineure, j'avais toujours
r e m a r q u é que le cap Indjebouroun sert pour ainsi dire de
limite entre deux domaines climalologiques complètement
différents, car presque toujours il suffisait de doubler ce
promontoire pour trouver non-seulement des vents opposés
à ceux qu'on avait eus en allant de Constantinople à
Trébisonde ou vice versa, mais encore observer souvent de
g r a n d s contrastes dans l'état du ciel et de la mer, c'est-àdire
que l'on passe quelquefois comme par enchantement
d u calme plat à une mer houleuse, ou d'un ciel brumeux
à une atmosphère pure et sereine.
3 . Pour conq)léter le tableau du remarquable antagonisme
qui se présente entre Constantinople et Trébisonde,
sous le rapport de la di rect ion des vent s et des phénomènes
qui s'y ratlachent, nous appellerons l'allention du lecteur
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