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ioo CL IMATOLOGI E ,
villo le double de cello de la deuxième, et quo chez la
deuxième les moyenues mensuolloson général et les moyennes
mensuelles extrêmes en particuliei', diffèreut beaucoup
plus entre elles que ebez la première. Aussi, tandis que
Kaïsaria a les hivers d'Amsterdam (lat. 42° 22) , ou de
Munster (lat. 51°38), et les étés de Toulouse (lat. 44° 7), ou
d'Orange (lat. 43°36), Uroumia, au contraire, a les hivers
de Riga (lat. 56°57), de Mitau (lat. 56° 39) et de Dorpat
(lat. 58° 23), et des étés plus chauds que ceux de Nice,
de Montpellier et de Lisbonne (lat. 38°42) !
Il résulte de la comparaison que nous avons établie entre
Kaïsaria et les trois principales localités du plateau arménien
(Erzeroum, Érivan et Uroiunia) que Kaïsaria offre à
l'égard de ces dernières un climat plus doux que ne le
comporteraient les différences qui existent outre toutes ces
localités sous les rapports des latitudes et altitudes respectives.
En résumé, ou peut caractériser le climat de Kaïsaria
de la manière suivante : pression atmosphérique uniforme
et régulière, marche de la température très-différente
selon les années, mais offrant toujours une oscillation considérable
dans ses phases diiunes, on sorte que la différence
entre la température du jour et celle de la nuit offre des
contrastes plus ou moins tranchés ; étés très-chauds, assez
secs, à ciel serein ; printemps pluvieux ; hivers froids, automnes
plus secs que toutes les autres saisons ; vents du
Nord probablement dominant dans toutes les saisons; enfin,
conditions sanitaires généralemcut favorables, excepté
pondant l'été, où les marais de la plaine vicient l'air par
leurs exhalaisons et font naître des fièvres intoriuittentos.
Par contre, les nombreux villages cjui animent j)resque
toutes les hauteurs limilpophes de Kaïsaria, fournissoul aux
CHAPITRE IV. 301
habitants des retraites aussi pittoresques que salubres pendant
l'époque malsaine de l'année. EuÛn, quoique malheureusement
nous né puissions rien dire de précis sur l'état
hygrométrique de l'atmosphère de Kaïsaria, plusieurs
motifs nous feraient supposer qu'en moyenne l'humidité
relative y est généralement peu considérable, surtout en
été
1. TMoptaaste (Hisi. plant., 1. Yiu) cite la Oappadoce parmi les pays dont
l'air sec faTorise le plus la conserration des graines; il cite la tìle de Petra
((lui, selon Sprengel, savant traducleur et commentateur de l'écriTam grec, se
trouvait sut les bords du lac Tatta) où les graines conservaient lem- force germinative
pendant quarante ans et étaient employées à la nourriture, soixante-dçt ans
plus tard, sans avoir subi la moindre moisissure; or on voit par ce qui précède et
ce qui suit ce passage que Tliéoplirastc entend par graims ou semences plusieurs
fruits de légumineuses, telles que pois, lupius, lentilles, etc.
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