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300 CxniATOLUGIE.
Ainsi déliiiiitée la Cilicic cliampêlro no peut nialhourenscnient
fonrnir à nos étiules qn'iine fraclion cic la snpcriicie
qui la compose, car tout le pays silué à l'Est dn parallèle
(le Tarsus peut être considéré comme luie lerra iiicognila,
non-seulement poiu- le naturaliste, mais même pour le
géographe; aussi, pour ne pas nniltiplier inutilement les
liypohèses,. ne nous occuperons-nous que do la partie
occidentale de la vaste région comprise dans les limites
susmentionnées.
a. Les surfaces |)lanes et peu élevées jouent un rôle important
dans la Cilicie champêtre. La grande plaine de
Tehukurova, au milieu de laquelle s'élève Tarsus, se déploie
à perte de vue jusque bien au delà d'Adana et de
.Missis, et les renseignements (jue j'ai pu recueillir sur
le climat des diverses localités qui s'y trouvent, me font
penser qu'il a une grande analogie avec celui de Tarsus
dont les moyennes, à quelques exceptions locales près,
pourraient s'appliquer à cette partie plane de la Cilicie. Ces
vastes surfaces, presque entièrement dénuées de végétation
arborescente, ont des étés remarquablement chauds, avec
des vents dominants de S.-O. dont l'action fréquente se
manifeste par l'inclinaison dans le sens du N.-E. des buissons
que l'on voit sur le littoral, et nommément entre Temouk
et .Mersine. Les chaleurs à Adana sont peut-être
encore plus fortes qu'à Tarsus, et l'on m'a assuré qu'il en
était do même à Sis, bien que cette ville se rapproche
beaucoup des hautes chaînes de l'Anti-ïaurus. Au reste,
déjà dans l'antiquité la plaine de Tarsus était célèbre par
ses étés tropicaux, car Zosinie' nous apprend que lorsque
CH.^PITRE IX. 5»!
l'empereur Probus (l'an 277 après J.-C.) se trouvait à
Tarsus avec son armée, les chaleurs engendrèrent de
terribles maladies parmi ses soldats. Aussi la Tehukurova
et même jìlusieurs villages qui s'y trouvent sont-ils complètement
désertés pendant cette saison ; tout le monde se
réfugie dans lesmontagnes et dans les vallées alpines. Quant
aux vallées qui descendent du massif du Boulgardagh ,
soit dans la plaine de Tarsus, soit vers la plage littorale à
l'Est de celte ville, leur majeure partie appartient aux
régions montagneuses : de manière que nous en tiendrons
compte en étudiant ces dernières.
b. Parmi les nombreux massifs montagneux qui sillonnent
la Cilicie champêtre, nous no possédons malheureusement
quelques renseignements que sur celui du Uoulgardagh,
et encore ses ramifications occidentales, comme
rivrisdagh, le Gougloukdagh, le Dumbelekdagh, etc., n'ontelles
jamais été visitées par aucun naturaliste.
En embrassant dans le ternie collectif de Boulgardah,
d'un côté les longues traînées de hauteurs qui descendent
de sa masse cenirale jusqu'aux parages limitrophes de
Tarsus, et de l'autre l'Anachadagli, ainsi que les ramifications
septentrionales de la masse centrale, nous aurons les
éléments suivants' pour la déduction de l'altitude moyenne
du massif compliqué du Boulgardagh :
via Tepessi, euviron 3^00"'
Vallée au pied du mont IMetdesis (près des mines
d'argent de ttoulfrarmegara) 3550
1. QLielqiies-uncs de cos altitudes se tvouveat marquées dans ma Oriogr. phy^.
de (Asie ilineure; elles avaient été prises lors de ma première visite (tS'iS) au
llnnlgardagh ; d'.xrrtves eut óté olitenues postiivieurerueut à la imblicatieu de cet
ouvrage, et nomuiéiuetit en 1853 lorsijiic j'i^xpiorai ce massif p'urr la seconde
l'eis.
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