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hivernale est parraitciiieut salubre [jeut servir de type
pour celui des vallées susmentionnées du système du Sangarius,
en prenant, bien entendu, la moyenne générale de
ces vallées, et en faisant par conséquent abstraction des
influences produites par les alliludes locales. Maintenant,
si nous cherchons les moyennes de température qui pourraient
correspondre ii l'altilude moyenne de toutes ces
vallées comprises entre 39'40 et 40"35 de latitude, nous
pourrions les comparer climatologiquement à la ville d'iîrivan,
tout en ajoutant 2 degrés aux moyennes annuelles
et hivernales de cette ville povn- compenser, soit les 109
mètres de plus que donne l'altitude d'Erivan, soit l'abaissement
tout à fait anormal qu'y présente la température
hivernale. Nous aurons donc pour les vallées du système
du Sangarius les moyennes approximatives suivantes :
moyenne anmielle 9°, moyenne hivernale — .5% moyenne
estivale 23°.
Si nous passons ensuite à l'examen des vallées du sys-
•1. Une des preuves de la sahibritc du climat de cette contrée nous est fourme
par des exemples très-lrequents de loagéYité. M. Léouardi, Arménien très-rcspectable,
qui dans sa jeunesse a passé dix années en It;ilie et qui depuis 30 ans
exerce à Angora, sa ville natale, la profession de médecin, m' a communiqué à
cet égard des renseignements fort curieux que je ne rapporte cependant que sous
sa responsabilité. Parmi les exemples de longévité il me cita une femme qui
avait atteint sa centième année et qni ne mourut qu'à la suite de potions qu'elle
s'était préparées à l'insude M. Léonardi pom' arrêter certaines manifestat ions périodiques
trop eu désaccord avec sou dge. Selon le docteur Léonardi il nait annuellement
à Angora et dans la contrée limitrophe au moins deux fois plus de garçons
que de filles, ce qui serait une anomalie très-remarquable, puisque eu Europe
c'est au contraire le nombre des filles qui l'emporte d'un seizième sur celui des
garçons. Voici les chiffres qui m'ont été communiqués par M. Léonardi relativement
à la populalion d'Angora en 1848 : Turcs, 6,390; Arméniens catlioliqnes,
3.573; Arméniens du rite grégorien, 50/.; Grecs, i.O'io; .Tuifs, 163; total 11,171.
Ces chiffres ne comprenant que les miles, M. Léonardi pense qu'on doit les doitbler
à cause des femmes, ce qui porterait la population d'Angiu-a à ââ.a'iS individus
des deux sexes.
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C l l A l M T R E IX.
lime du Kizil-Imak (llalys), nous trouvons d'abord qu'en
déduisant la moyenne des altitudes ^ que présente ce fleuve
sur différents points de son parcours, entre Zara et Osmanj
i k , l'altitude moyeiuie de cette portion de la vallée serait
de 1041 mètres. Voici les altitudes approximatives des
principales vallées qui débouchent directement ou indirectement
du côté droit dans celle du Halys : ce sont celles du
Youldouztcha'i (côté droit) 1257"', du Khan-sou [id.) 1316",
du Delidji-Irmak (id.) 1050'", du Tchengueri-sou (côté
gauche) 600°'. Ces altitudes nous donneraient pour l'altilude
moyenne do ces quatre vallées le chiffre de 1035°',
chiffre qui diffère si peu de celui que représente l'altitude
moyenne de la vallée du Halys comprise entre Zara et
Osmandjik, que par approximation nous pouvons les ranger
dans la même catégorie. Or, la moyenne de l'altitude
pour toutes ces vallées, celle du Halys y incluse, serait
de 1048 mètres, et elles se trouveraient comprises entre
38° 40 et 40° 25 de latitude. Indépendamment de l'in-
(luence de latitudes différentes, le climat de toutes ces
régions offre à un plus haut degré encore que les vallées
du système du Sangarius tous les traits d'un climat excessif,
c'est-à-dire des étés très-cliauds et des hivers trèsfroids.
Quelques observations thermométriques viennent à
l'appui de ces assortions :
Lorsqu'au mois d'août 1833 je demeurai à Sivas pendant
quatre jours (depuis le 10 jusqu'au 14), un vent embrasé
de S.-S.-O. détermina une chaleur tellement suffo-
1. Je me suis servi de H localités consignées dans le tableau hjpsométrique
de la Galatie tel que je l'ai donné dans ma Gèogr. pliys. de l'Asie Mineure,
l'altitude de Sivas observée par M. Texier offrant quelque différence avec la
mienne (Ici'-, cit., p. 565 ] , j'ai pris la moyenne des deux ol>.«ervations.
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