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mont Athos, plus haut que ne le Touclrail la ililTérence des
tatitudes respectives; en revanche, dans la Lycie la limite
supérieure de ce chêne est plus basse qu'en Rouniélie ; mais
en Carie, comme en Lycie et en Cilicie, le Quercns cnccifera
s'élève plus haut que dans le midi du Portugal, où
M. Bonnet Bxesa limite supérieure à 420 mètres seulement^.
Le Chêne pédonculé ne s'élève pas, dans le Pont, aussi
haut qu'en Roumélie sur le mont Kobélitza ; cependant l'altitude
de ICOO mètres qu'il y atteint paraît encore relativement
considérable quand on considère que ce chêne
ne s'étend dans la Russie septentrionale que jusqu'aux
parallèles de Saint-Pétersbourg et Novogorod, et conséqiiemraent
à neuf degrés de latitude au nord de la chaîne
pontique, tandis que dans le sens vertical l'équivalent de
n degrés de latitude élèverait la limite de ce chêne en
Russie bien au delà du parallèle de Saint-Pétersbourg.
D'ailleurs, en Suisse, sur le Grimsel, le chêne pédonculé
s'élève, selon JI, Martins, à 800 mètres; ce qui, relativement
au Pont, est beaucoup plus bas que ne le comporte
la différence des latitudes respectives, qui est de5 degrés
environ et qui donnerait à ce dernier pays un avantage de
440 mètres sur le Grimsel, tandis qu'il est de 800 mètres.
De même, le Pont a un avantage très-ujarqué sur l'Etna, où
ce chêne s'élève à 1721 mètres sur la pente nord et ouest,
et à 1948 mètres sur le còlè sud et est Or ces limites son!
bien inférieures à celles qu'aurait dù leur donner la différence
des latitudes respectives.
Le Fayus sijlvalica paraît s'élever beaucoup plus haut
dans les .Alpes ponliques qu'en Roumélie (sur le montNigdé)
1. Mémoire sur U royaume de'l'Atfjarve.
2. DP Gandolle, Gèogr. bol. rais, etc.. v. r, p . 21.
C t l A P I T l i l i Vlll. :i-2:)
oil presque sous le parallèle de ces dernières il ne dépasse
pas 1800 mètres; mais l'avantage demeure également aux
Alpes pontiques (lat. 41"), loi-sque nous y comparons la
limite supérieure du hêtre (2274"') il celle qu'il atteint
dans les pays de l'Europe. Ainsi dans le nord de la Suisse
( l a t . 40°) celte limite supérieure est de 1300"', sur le
plateau central de la France de 1 0 0 0 ° ' s u r le mont Ventoux
(lat. 40" 10) de 1006"'2, dans la Suisse orientale
(lat. 47° 30) de 1494"' sur les Alpes bernoises (lat. 46°30)
de 1 3 1 2 " ' s u r les Carpathes (lat. 40°) de 1280"'% sur
le col de Tende (lat. 44°) de lo07"', dans les Pyrénées
françaises (lat. 42°) de 1000"' 6. Or, dans toutes ces régions
la limite supérieure du hêtre est relativement beaucoup
plus basse que sur les Alpes pontiques si nous comparons
la différence que les latitudes auraient dù occasionner dans
les hauteurs respectives des limites avec la différence réelle
que présentent ces limites, car voici les valeurs différentielles
données par le calcul, mises en regard avec celles
qui existent.
1. Lecoq. Éludes ssr H Cèogr. bol., v. I, p. 439.
2. Martilis, Ami. se. nal., série, v. X, p. 2'iO.
3. De Gandolle, Géogr. bol. rais., v. I, p. 290.
i . Idem, ibid., p. 290.
a. Idem, ibid., p. 287.
0. Idem, ibid., p, 272.
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