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caille ([lie lovis les jours à midi le Hiornioiiièli'e exposé au
soleil monta à 49°, et une fois même (le 12) à 50° 1 ; or,
{[iiatre mois plus tard, un négociant arménien que j'avais
muni d'instruments pour qu'il fit des observations (il n'en
effectua pas une), m'écrivit que la neige encombrait les
rues, que deux fois le thermomèt re était descendu à —13°.
Le 20 juin à Osmankoi (sur le Delitlji-sou), ait. 12GI"', au
coucher du soleil la température était à 23° 4 ; le 24 juin
à Tcherékli (ibid.), alt. 900™, à midi 31°4; le 2S à Yachkhan
(rive droite du Halys), ait. 799"', à 5 heures du soir,
coucher du soleil 32°; le 25 juillet, dans la vallée du Youldouzchai,
à 4 lieues de Sivas, ait. 1220", midi i 9° ; le 21 juin
à Béktiz (rive gauche du lialys), ait. 930"'. à midi 25", au soleil
30°9 ; le 29 août à Jenikhan (rive droi t e du Khan-sou) au
N.-O. de Sivas, ait. 1338"'; le 1" septembre, vallée étroite
à 5 lieues de Jenikhan et à 4 lieues et demie de Sivas.
ait. 1295°', midi 28° 3 , au soleil 44°; le 2 septembre à
4 lieues et demie de Tchengueri, dans un défilé (dervent).
1223°'. midi 27°; 3 septembr e à Kotchissar (cours inférieur
du Halys au N.-E. de Sivas), ait. 1000"', 6 heures du soir
23°; o septembr e àZar a (ibid.), aU. 1366", midi 24°; 8 septembre
à Djeguin(i;nW.), (au S. -O. de Zara), ail. 1265", midi
21" 02 ; 10 septembre près de Kederian ( iW. ) , ait. 1230"',
midi 21°: 12 septembre à Tchengueri. ait. 895°', 6 heures
du soir, 14°.
Tous ces chiffres, et bien d'autres qiie j'omets afin de
ne point trop les multiplier, prouvent quelle température
élevée possèdent en élé et au commencement de l'automne
les vallées du lialys et de ses atlluents. Ne les ayant point
visitées en hiver, je ue puis donner par des observations
directes une idée de leur température hivernale; mais
CHAl'lTliK IX.
outre ce que j'ai dit des froids qui régnent à Sivas, tous
les renseignement s que j'ai été à même de recueillir sur
les lieux me portent à croire qu'ils sont très-rudes dans ces
vallées. Je n'en citerai qu'un exemple très-significalif ; les
Turkmènes qui habitent le petit village Bektiz (lat. 39"),
situé sur la rive gauche du Halys (ait. 930'"), et où le
21 jui n j'eus à midi, à l'ombre 25°, et au soleil 36°, m ont
assuré que la rivière gèle assez fréquemment; or dans cet
e n d r o i t , comme presque partout, elle est très-rapide, et
l ' o n sait qu'il n'y a que des températures très-basses ou
des froids t rès-persévérant s qui soient capables de congeler
des cours d'ean de ce genre : il faut - 15° pour geler le
Rhône dans les p a r age s de Lyon, e t - 1 8 ° dans ceux d'Aries.
La congélation du Halys sous une latitude plus méridionale
que celle de Na|)les, prouve combien les plateaux
élevés de la Galatie reprodui sent le type climalologique des
régions de l'Asie centrale et orientale, régions classiques
pour les climats excessifs, et presque les seules où l'on
trouve des exemples d'un pareil phénomène. On y eu voit
e n effet plusieurs, même sous des latitudes encore plus
basses : par exempl e l'Amou-Daria qui, d 'après Jl. Leliinan
se couvre d'une glace tellement épaisse que des caravanes
entières peuvent la traverser, et le célèbre fleuve chinois
Hoangho«, sous la latitude de 33" 30 (3° plus au Sud que
Malaga et Cadix), présente u n spectacle tout à fait semblable.
i Rem «ach B..fi.»ro, p. ISC. Il ne fallait rien moins une le lémoignasc de
savants enropéens pom melt« à laDri de ton! donte un tait aiiss, ciment qm
S t p l pins de' hnit siècles a été énoncé par I.laelrri. (V. la
Zdtman p W8.) Car non-senlement il décnt parfaitement le eonrs dn Djehona
Tie ^ ¿ o n o h r dans VAral, mais il observe aussi qn'en l.iver ce Senve
fe d'une glace épaisse qni strpporte les eharges les pins pesantes. Kaswini
conlirmc l'assertion dn célèbre géographe .arabe.
2. /.riisriir. fur allg. E>-<ii'.,t. III. p. 38i. ' V . i s
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