m ' ê pi
Si r:
:1S)
•'SH
420 CL I M A T O L O G I E ,
auprès ties plaleaiix el des massifs montagneux. Parmi ces
dépressions on peut compter quelques portions de la còte
occidentale, les parages du lac Akiztchaï, la vallée enclayéo
entre les chaînes du Latmus et de Grinium (Kazyklydagh),
les parages deKeudjèsliinan, et enfin les parties inférieures
des vallées du Dolomantcliaï et de celles qui débouchent
(du côté gauche) dans la gi'ande vallée du Méandre.
Toutes ces vallées sont très-peu élevées et jouissent
d'une température tellement douce que leur moyenne
annuelle est probablement supérieure à celle de Smyrne
d'im degré ou d'un demi-degré au moins ; ainsi à Melassa,
où les orangers viennent en plein air, ait. environ 30
mètres, j'eus, le !" décembre, au coucher du soleil,
15"; à Mandelia, ait. 88 mètres, le 2 décembre, 16°
àmidi; à Balli, alt. 29 mètres 15°5 au coucher du soleil;
à Salvizbouroun, le 3 décembre (ait. 29 mètres), H" au
coucher du soleil. Cependant toutes ces régions à climat
très-doux ne constituent qu'une fraction peu importante
de la superficie totale de la Carie, dont elles ne forment
peut-être qu'un huitième ; tout le reste est occupé par des
montagnes et des plateaux plus ou moins élevés'. Parmi
les montagnes les plus considérables de la Carie, sont : le
Bechpornak, dont la latitude n'est pas connue ; le Davasdagh,
dont on peut évaluer la hauteur moyenne à 1400 mè-
1. L'altitude muyenne que j 'avais dounée de la Carie dans ma Géographie physique
de VAsie-Mineure, p. 58i, a élé par erreur portée à 2100 urètres au lien de
3Î0, ainsi que ccda résulterait de la table, p. 562 ; au reste ce dernier chiffre
serait également fautif a présent que le nombre des mesures hypsomctriques a
été plus que doublé dans l a Carie à la suite de mon dernier voyage en 1853. 11 eu
est de même de la l'isidie et de la Cappadoce, où uon-serrlement j'ai de beaucoirp
accru le nombre des mesures bypsométriqircs consignées dans ma Géographie
physii/iie, mais encore dans torrtes ces contrées la direction des montagnes et
des cours d'eau ainsi qne l a position des localités ont subi de profondes niodilicalions.
J'en ai reprodnil une partie dans un nouveau tirage de ma carte (en 1854 j
C t l . \ P I T R l ' : IX.
1res; le Bosdagh ou Oyukiudagh, ayant environ 1200mètres
d'altitude moyenne, el la chaîne de Lida qui en moyenne
pourrait avoir 1000 mètres. La température hivernale sur
le Davasdagh doit être généralement assez basse et les
neiges très-abondantes, d'après les renseignements qui
m'ont été fournis par les habitants du bourg du même nom
qui couronne une liauteiir pointue, et où je me trouvais au
mois de juin 1853. Or, le Davasdagh étant à une latitude
(37- 20) exactement semblable à celle d'Uroumia ,
et son altitude ne différant que faiblement de celle de
cette ville, il est probable qu'en général le climat d'Uroumia
représente assez bien celui des régions supérieures du
Davasdagh, et que ce dernier ait par conséquent une
moyenne annuelle de 9 , une moyenne hivernale de — 4,
et une moyenne estivale de 22.
Les chaînes du Bosdagh et du Lida, qui sont comprises
entre les parallèles de 37 et 38 degrés, pourraient à leur
tour, sous le rapport climatologique, être comparées à
Kaïsaria située à peu près sous une latilude semblable, et
ayant environ la même altitude; ce qui ferait supposer
que les régions supérieures de l'une et l'autre de ces deux
chaînes ont une moyenne annuelle d'environ 12, une
moyenne hivernale d'environ 2, et une moyenne estivale
de 21. Quant aux plateaux qui remplissent en Carie presdont
j'ai présenté des exemplaires à i'institnt et à la Société géographique • de
Londres- cependant il me reste encore à remanier beaucoup, car mes dermeres
explorations en 1853 m'ont fait découvrir de grandes fautes et des lacunes considérables.
Mallreureuscmcut je ne pourrai livrer au public une nouvelle editron
de ma carte qu'avec le volume de l'Asie Mineure destiné à la parlre geologrque.
Dansions les cas, la carte qne j 'ai publiée avec ma Géographie phgsirie comparée
ne représente plus le tracé tel que je suis à même de le donner anjourd'lmi,
et d i®r o déjii considérablemerrt des exemplaires susmentionnés présentés à 1 Institut
el i\ la Société géographique de Londres, exemplaires qui, à la vérité, ne sont
point dans le commerce.
' t i r