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228 CL IMATOLOGI E ,
de Tarsus avec la région elimatologique que Don Manuel
Rico désigne par le nom de région pimico-bélique, et dont
la portion méridionale (entre Algeziras et Almeria) se
trouve située presque sous la même latitude que Tarsus,
les analogies entre les climats respectifs deviennent beaucoup
moins prononcées, les différences entre les saisons y
sont moins fortes qu'à Tarsus, et le climat y revêt un caractère
presque africain, surtout sous le rapport de la sécheresse
atmosphérique, caractère que n'offre point la ville
cilicienne. De même, tandis que dans le détroit de Gibraltar
ce sont les vents d'Est qui dominent, à Tarsus ce sont les
vents de Sud, bien qu'à Malaga les vents de Sud soient
également dominants comme à Tarsus. A Cartagena les
vents d'Ouest et S.-O. sont très-réguliers ; ils soufUent
depuis dix heures du matin jusqu'au coucher du soleil, et
en hiver pendant la nuit. A Murcia, pendant l'hiver, dominent
les N. et N.-O., au printemps N.-O. et N.-E., et
en été 0., S.-O. et S.-E. A Valencia ce sont les vents
N.-E. qui ont le plus de persistance, et le nombre de jours
de pluie y est de 56. En un mot, nous voyons que malgré
la similitude des parallèles respectifs, les conditions climatériques
qui caractérisent leslocahtés littorales de l'Espagne
sont loin de s'accorder avec celles qui sont propres à la
bande côtière anatoliquo où est situé Tarsus, et que les
rlifférences respectives tiennent particulièrement à ce que
le type du climat maiitime est généralement plus développé
sur la côte ibérique que sur celle de l'Asie Mineure.
On pourrait en quelque sorte dire que si, climatologiquement
parlant, les côtes méridionales de l'Espagne et de
l'Asie Mineure ne sont que la continuation du continent
africain, dans la Péninsule l'action de la mer a vaincu In
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caractère continental africain tout en en conservant quelques
traits, taudis qu'en Asie Mineure c'est ce dernier qui
triomphe souvent sur la première, sans avoir gardé du type
du climat maritime autre chose que ses désavantages.
Eu quittant Tarsus, nous ne devons pas oublier quelques
observations fort intéressantes (malheureusement elles ne
comprennent que deux mois) faites en 1831, par M. Russegger',
à Gulekmadène située seulement à 0° 74 au Nord
de Tarsus, et à peu près sous le même méridien. Nous
allons donc analyser en peu de mots le travail de l'habile
ingénieur des mines autrichien.
1. Reisen in Eur. As. und. Afr., v. i. p. 577.
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