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CLIJIATOLOGIE.
c.«brassail plusieurs branches des sciences nuturelles el
l'bys,ques, et dont l'immense (àche pesait exclusiven.ent sur
•m, seule personne, je n'ai pu étudier (et très-snperneiellement
encore) qn'nne seule monlagne, le .nont Ar^ée, sous
le tlouble rapport de sa yégélalion et des li,ni(es d^s neiges
perpétuelles; aussi connnencerai-je par exposer les quelques
observations que j'ai été dans le cas d'y faire relativement
au dernier sujet, en réservant le preniier pour les
considérations que je ,ne réserve de présenter plus tard
sur les Inn.tes supérieures de la végétation arborescente
en Asie Mineure.
Lorsque, vers la ,ni-aoùt, je fis l'ascension du mont
Argee (lat. 38» 30), Dùver avait été remarquablenienl
neigeux; cejiendant, à une hauteur de 2403 mètres (revers
méridional), je ne trouvai encore aucune trace de
neige, car celle qui y était tombée la veille avait déjà disparu
Le 16 août, me trouvant à cette hauteur, j'examinai
I état hygrométrique de l'air à l'aide de l'appareil d'Auguste,
et je trouvai à midi, par un ciel serein, l'humidité
relative de 0,18,6. Le thermomètre à l'ombre marquait
l à 3, tandis que le lendemain, sur le revers opposé (seplenlnonal)
de la montagne, et nommément sur le plateau
nomme Tekir, dont j'ai déterminé l'altitude à 2128 mètres,
la température (également à midi) n'était plus que
de 12 degrés. A 300S mètres, où je passai la nuit (le
août), à deux heures après-midi, le thermomètre à
I ombre marquait 0- 8; deux heures après le coucher du
soleil. Il descendit à zéro; le minimum nocturne était
- 1-9 ; à deux heures après midi riiuiiiidité relative étaii
CHAPlTtlIi VIN. Î86
de 0.48,G. A («lté hauteur, on voyait déjà ap|)araître de
longues bandes de neige qui, bien qu'à l'état de névé,
passaient cependant, au dire de mes conducteurs, comme
exceplionnelles, attendu que dans les années normales la
neige ne descend point aussi bas. Ent r e 3400 et 3500 mètres
la neige localement poreuse, niais le plus souvent assez
compacte, semblait ne plus être exposée à rinfluence de la
saison estivale, et il est probable que c'est entre ces deux
ehilTres que se trouve la limite inférieure des neiges perpétuelles
sur le revers méridional du mont Argée. Nous admettrons
donc provisoirement cette limite à 3400 mètres.
A mesure qu'on s'élève au-delà de 3400 à 3500 mètres,
la neige devient plus abondante, bien qu'elle ne se trouve
que localement amoncelée dans les dépressions ou entre
les niasses de rochers, car une bonne partie du talus
supérieur ne présente que des lambeaux de neige qui se
conservent à peine sur des pentes généralement de 28 à
40 degrés. A 3841 mètres, à 11 heures du matin, par un
temps très-calme, le thermomètre à l'ombre (le 18 août)
marquait 11 degrés, et au soleil 24" 5 (boule non noircie) :
l'humidité relative était de 0.37,2. Au sommet du mont
Argée (3841 mètres) la neige conservait une texture assez
compacte, mais nulle part je ne l'y ai vue en dépôts étendus
lie glaces présentant les caractères de glaciers ; cependant
mes guides m'assurèrent qu'il en existe sur les pentes
intérieures du cratère même, sans qu'il m'ait été possible
d'apercevoir ce dernier que très - confusément entre les
pics qui hérissent son bord méridional. D'ailleurs, je n'ai
pu constater la présence des glaciers sur le revers septen-
Irional de la montagne, parce que je n'avais pas eu le temps
d'en tenter l'ascension de ce côté, ascension qui, vu l'exm
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