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ZOOI.OGIK.
CÍI111H0 , ([111 a Ml loi jiiiiier (au nioijjs dans l'aiiliquo Byzance),
l'âge d'or que ses congénères célèbrent encore dans
le reste de l'Orlenl. L'état, en quelque sorte primitif, où
se trouve en Asie Slineure l'arl de la chasse, y explique
l'absence des nombreuses variétés créées en Europe pour
cet usage; il est vrai qu'à l'époque recidée de la splendeur
des Sultans, un somptueux appareil de vénerie figurait au
nombre des attributions de la cour impériale, et que les
plus puissanis déposilaires du drapeau du Prophète considéraient
la chasse comme l'occupalion la plus digne du
vainqueur des infidèles. Toutefois, les brillanis équipages
de chasse des premiers Sultans de Coustanlinople ont
partagé depuis un temps fort éloigné le sort de la puissance
ottomane, devenue aussi inoiTensive pour les habi-
(ants des forêts que pour les peuples européens. Aussi
n ' e s t - c e qu'avec surprise qu'on lit aujourd'hui les pompeuses
descriptions que nous font les auteurs contemporains
du prodigieux développement que présentait la
vénerie sous les premiers successeurs de Mahomet II. Ici
encore nous nous contenterons de citer Chalcocondylas'
qui nous apprend que Bajazet entretenait 00,000 chiens
de chasse et 7,000 gardiens de faucons. Au reste, il est
probable qu'à réjioque de ces brillants déploiements d'équipages
de chasse, les difi'érentes races de chiens n'étaient
point fournies par I Asie Mineure seule, car nous ne
voyons pas que même dans l'antiquilé cette contrée ait
jamais joui d'une certaine réputation relativement à sa race
canine. Aucun des auteurs anciens qui traitent spécialement
lie la chasse ou de l'élève des animaux domestiques, ne
1. /ÍC rfh. Tute. liv. iii^ àl. fîr.nn., p. ist).
CIIAI'ITRE l'IlEJUEll. Mô
cite la péninsule à ce sujet : ainsi, Xénophon, qui dans son
Traité de la chasse passe en revue les meilleui'cs races de
chiens, ne mentionne que celles des Indiens, des Lacédémoniens,
des Locriens et des Crétois ; Varron ' ne parle
également que des races de Laconic, d'Epire et de Salente,
et d'ailleurs le tableau qu'il fait d'iui chien de chasse accompli
s'éloigne considérablement de (ous les types qui
existent aujourd'hui eu Analolie.
Une particularité relative à la race canine de l'Asie iMincure,
et même de celle de la Eoumélie, c'est qu'elle paraît
être très-peu sujette à Vhydrophobie, maladie qui eiit eu
dans ces pays des conséquences bien autrement graves
qu'en Europe, à cause de l'état à peu près sauvage où les
chiens vivent en Orient, et de la multiplication indéfinie
([u'ils y acquièrent.
L'absence de l'iiydrophobie, d'autant plus remarquable
que ces contrées réunissent toutes les conditions |)ropres à
la faire naîire beaucoup plus aisément et plus fréquemmeni
qu'en Europe, a été constatée par une foule de voyageurs;
j e puis alfirmei- que pendant cinq années de séjour dans les
diverses parlies de la péninsule, je n'ai jamais été à même
d'y constater un seul cas d'hydropliobie. Il est vrai que plus
d'une fois j ' y ai entendu parler <le chiens enragés, mais
l'examen attentif des symptômes, et surtout des conséquences
des morsures, me fournissaient généralement des
[ireuves du contraire. Le capitaine Ad. Slade-, actuellement
amiral turc sous le nom de ¡Muchaver-Pacha, énonce la
môme opinion relativement à la Roumélie, et rapporte un
fait qui démontre la facilité avec laquelle en Turqui e on croit
1. /Je re. rmtica, liv. ii, OL.
1. Recurds ufTrtivds in Turlfy, Grecce, ctG. p. ''53.
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