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l'ouiTés voiiiiiis, niais les l'eux que nous allumâmes ut les
(.•ou|)s de fusil que lirèreut mes gens, inii'ent noire adversaire
en fuite et me privèrent de l'avantage de l'examiner
de près, malgré les reclierehes auxquelles je me
livrai, armé do ma carabine Minié, qui devait me tenir lieu
de l'assistance de mes serviteurs, bien plus désireux de
jouii- du voisinage des bûches llamboyanles que de celui
d u royal visiteur. Telle fut la seule occasion où j'aie été à
même de constater positivement la présence du tigre en
Asie Mineure, quoique plus d'une fois j 'ai e pu me croire
dans une région habitée ou du moius fréquemmeut visitée
par ce quadrupède carnassier. Cependant, les descriptions
que m'en faisaient les indigènes s'appliquaient tout aussi
bien à la panthère, et me laissaient dans le doute de savoir
de laquelle des deux espèces il s'agissait. Quoi qu'il eu
soit, j'ai d'excellentes raisons de croire le tigre royal beaucoup
plus rare en Asie Mineure que la panthère. Celle-ci,
qui est assez répandue dans le Taurus, paraît également
affectionner la contrée montagneuse occupée par les massifs
du Tmolus et du ¡Missoguis, d'où elle descend quelquefois
jusque dans les alentours des villages de la banlieue de
Smyrue.
E n 1850, je me trouvais à Niufé précisément lui jour
que des chasseurs grecs y appoitaient en lriom[)he les
dépouilles d'une maguilique et grosse panthère qu'ils venaient
de tuer tout près du village dont elle ravageait les
environs depuis bien longtemps; je m'empressai de faire
l'acquisition de la précieuse dépouille, et à mou retour à
Paris je (îs don de la peau au Muséum du Jardin des
P l a n t e s , où l'animal, très-habilement monté, est exposé
a u j o u r d ' h u i ; j'en doiuie une ligure Pl. 1. -M. Valenciennes.
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