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5111 CLlMATOLOGlli.
doil Oil ceci cédoi' le píis ;ni \ ti'ois ooiilrées susniíMitiomióes;
¡lussi les Inulilions el moinmioiils liisloi'¡(|uos rolalil's à
l ' e x i s t e n c e iraiiciennes Coréis s'y préseiilenl-ils déjà. c[uoi-
((ue, à la véi'ilé, en nombre ¡leu considérahie. La Grèce,
qui maljíTÓ le rule immense qu'elle a joué dans Thistoire
morale de l'honmie - vient après l'Asie Mineure dans
l ' o r d r e chronologique du développemeni des grands phénomènes
sociaux, a mieux conservé que cette dernière le
s o u v e n i r de ses anciennes forets, car plusieurs auteurs de
l ' a n t i q u i t é observent cpie du lemps des Romains' la Grèce
n ' e n avait plus, ce qui prouve qu'elle avait dii en avoir à
u n e époque reculée. Des autorités historiques constatent
l ' e x i s t e n c e des forêts dans les îles (colonisées par les Grecs)
d e Chios, de Crète, de Chypre et de Zante qu'Homère
(pialilie iVUe à forêts, et oil l'on n'en voit pas plus aujoind'hui
que dans celles dont les noms précèdent ici le sien.
ITuii autre côté, l'île do Céphalonie possédait des forêts
au moyen âge, puisque les A'éniticns, qui les détruisirent,
l ' a v a i e n t surnommée Monlenero'^. pour la même raison qui
fait que la région boisée qu'habitent les Monlénégrins porte
e n c o r e un nom tout à fait significatif. Ces diverses assertions
prouvent que les documents historiques rclalivenioiit
à l'existence d'anciennes forêts, sont plus abondants en
f a v e u r de la Grèce que pour l'Asie Mineure, son aînéo en
civilisation. Rome, ilostinée à clore la galerie de la civilisation
du monde ancien, a conservé des soiivenirs beaucoup
plus explicites et plus abondant s que la Grèce.
Dans notre moderne liurope, les nmnument s historiques
s e multiplient à u n tel point, se t iouvent formulés d'une ma-
1. Mauiy, Ihaim-e des grandes [oréis^ []. 9Í).
2. Mimris ibid., y.. IOS.
CIlAPtTlli; x. S"
nière tellement positive, ipie, les chroni . i t .eurs en main, on
peut suivre la destruction des forêts, depuis l'époque où
elles liront place à nos cités les plus brillantes jusqu'au
moment actuel. Comme l'histoire des forêts en général,
mais surtout de celles de l 'Europe, a été l 'objet de plusieurs
t r a v a u x importants, parmi lesfiuels marchent au premier
r a n g ceux de M. .Maury et de M. Becquerel ' ; nous y renv
e r r o n s nos lecteurs et nous nous bornerons à ohserveiq
u e de toutes ces recherches il résul te, qu'à moins de circ
o n s t a n c e s tout à fait particulières et locales, partout et
t o u j o u r s la destruction des forêts a été la conséquence des
p r o g r è s de la vie sociale, en sorte que, comme l'a très-judicieusement
observé M. M a u r y ^ la civilisation semble être
l ' a n t a g o n i s t e nécessaire de l'état forestier, et « l'humanité
. ne so développe qu'au détriment de la végétation arbores-
« c o n t e . • O n peut ajouter : et au détriment de la vie animale.
S i , dans nos Etats modernes de l'Europe, le développement
progressif des |)bases sociales et politiques produisit
d e semblables efl'els', celle cause n dù faire naître des
r é s u l t a t s inlinimont pins grands dans un pays où, comme
1 Des dimals el de lui/l«ence qu'eunnt les sols boisè-i et «m loisis.
2 Hisloire des gi-Limles forêts, MO. . -
"3 ces effets vi'oirt pas en lieu setìemcnt en Em-oje, mus partout ou 1 m -
Ihieme européem.e s'est tait seutir; aassi M. Uuger (loc. a t , p 14) observe-t-il
• e , 1601, lorsque n i e de SainUi-Uélèoe fat découverte elle étau lienssee de
rm-èts oui aeioovd'liui ont pvesque complètement dispam. Le cai-nctere de la
a ô , v i sutó igalement un gvand eliangemeat. De plus les obsen-afons
1 ' s teens tnip, confinnées par les reeleiel.es plus réeeutes et plus complétés de
C vaip (K. nordsJaelLste SU.moser, i;,i01.euliavu, 1851), prouvât „ne
r a c t i è . . de l-iodustrie et .les agents sociaux peut „on-seulotneot amener la
S , t.0.1 des lorôt-s, mais encore clranger coinplétement a iratnre de ces de ^
es. l.es deux bol.anistes danois susmentionnés ont signale dans le touri
i l seeland u,.e grande ,..a.uité de bois .le bouleau, de ehéue e l a « .
0 . ce dernier arbre a complètement .lisp,aru dans lé llanemark, el les .leux piemiers
T s ont rares, tandis ' n e ,1a,.s cette presqu'île le luHre es, .levenn Pessence
l'orestii're dominante.
là
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