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C L I J I A T O L O G I E .
centrale de celle contrée, qui est placée exactenieiil sous la
latitude de la ville cappadocieiiiie ; aiusi, eu ajoulaut uu
degré aux moyennes de celle-ci eu laveur des jdateaux lycaonieus,
comme équivalent des 174'" que perd l'altitude
moyenne de ces derniers, nous pourrions leur donner une
moyenne annuelle d'environ 13", une moyenne hivernale
d'environ 3° et une moyenne estivale d'environ 22°. Toutefois,
il semblerait encore que les climats des deux
contrées diffèrent considérablement sous le rapport hygrométrique,
puisque l'humidité relative de l'atmosphère, du
moins pendant l'été, paraît être beaucoup moins considérable
sur les i)lateaux de la Lycaonie (jue sur celui de
h-aïsaria; et cette différence pourrait être attribuée à la
préseuce de hautes Jiiontagnes tpn' partout hérissent le plateau
cappadocien et y donnent lieu en toute saison à une
condensation de la vapeur de l'eau atmosphérique, taudis
que sur les vastes jilaines de la Lycaonie les causes qui
déterminent ce phénomène n'existent pas au même degré.
Si maintenant nous passons des régions planes de la
Lycaonie aux groupes montagneux qui en interrompent
par ci par là la fatigante uniformité, nous trouvons qu'à
l'exception du Karadagli et du Karadjadagh, toutes les
montagnes qui s'élèvent au milieu des grandes plaines
n'ont pas une altitude sulfisamment considérable pour iulluer
d'une manière sensible sur les conditions climatologiques
de ces premières. Ainsi le massif montagneux qui
occupe la plus grande sui lace du pays est la saillie ramifiée
qui se détache de la chaîne du Sultandagh et sous différents
noms s'avance jusqu'au centre; or, sur une grande
quantité de points, cette intumescence se confond tellement
avec les vastes plateaux qui l'entourent, que l'on passe de
CllAftTUti; IX.
la première aux seconds, souvent presque sans s'en douter ;
en sorte que cette surlace bombée, qni par ci par la laisse
percer des rochers pointus, peut être comparée a un
..rand banc de sable qui coupe localement la ligne horizontale
de la mer. De ceci il résulte que les moyennes de
température que possèdent les régions des plaines et des
plateaux, sont à peu de chose près applicables à ce renllement
central. Il n'en est point de même dn groupe montagneux
qui constitue l'extrémité S.-E. de ce dernier et que
l'on désigne sous le nom de Karadjadagh, non plus que du
massif trachytique isolé nommé Karadagh. Celui-ci, dont
la hauteur peut être évaluée à 2400 mètres et à travers
lenuel j'ai fait, en 1853, une coupe géologique, doit nécessairement
avoir des moyennes de température beaucoup
plus basses que celles des plaines qui l'entourent, quoique
llaus sa proximité immédiate ces dernières s exhaussent
considérablement, car j'ai trouvé à 1428'" l'altitude du
village de Suleiman-Uadjikoi, situé au pied même de la
montagne.
Ou pourrait en quelque sorte assimiler sous le rapport
elimatologique le Karadagh avec le plateau d'Erzeroum,
ear si 2 degrés de latitude que le Karadagh a en moins
donnent à ce dernier un degré de température en plus
relativement à Erzerouin, les 413 mètres dont 1 aUitnde de
cette ville descend comparativement à la montagne lycaonienne
lui enlèvent au delà de ce que lui fait gagner sa
latitude, circonstance qui rétablit les conditions d égalité
et rend les deux points plus comparables. Conséquemment,
n o u s pourrions donner au Karadagh une moyenne
annuelle de G, nue moyenne hivernale d e - 8 , et une
moyenne estivale de U). Le chiffre de la moyenne hivernale
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