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exjilique également la grande humidité qui caractérise Ij
climat de Trébisonde. ainsi que nous le verrous plus
loin.
Après ce coup d'oeil général sur les poiuts d'analogie que
présente la température de Trébisonde avec celle des localités
de l'Europe situées à peu près, sous la môme latitude
et dans des conditions topographiques plus ou moins semblables,
nous pouvons essayer d'établir un parallèle sous ce
rapport entre Trébisonde et Constantinople. On est tout
d'abord frappé de la concordance assez prononcée que
présentent les moyennes annuelles de ces deux villes, el
de la divergence très-grande qu'on remarque entre la
répartition de ces moyennes. En effet, la moyenne annuelle
de Trébisonde étant 14.93 et celle de Constantinople
14.27, la différence entre les moyennes annuelles des
deux villes ne serait que de 0.63, c'est-à-dire d'un peu
plus d'un demi-degré, tandis que des résultats tout autres
nous sont fournis lorsque nous comparons les deux localités
sous le rapport des différences, entre les moyennes
mensuelles, 2° entre les moyennes diurnes ainsi qu'entre
ces dernières et les minima, 3° entre les minima les plus
élevés et les minima les plus bas, 4° entre les moyennes
divisées par décades, enfin 5° entre les moyennes îles
quatre saisons. C'est sous ces différents points de vue que
nous allons tâcher d'établir un parallèle entre les phénomènes
thermiques de Trébisonde et de Constantinople.
1. La moyenne annuelle des différences mensuelles est à
Trébisonde (4.13) presque d'un degré plus élevée qu'à
Constantinople (3.16), bien qu'il soit probable que sous
ce rapport les deux localités offriraient plus de concordance
si dans l'une et dans l'autre nous avions pu déduire
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nos moyennes d'un même nombre d'années, ce qui malheureusement
n'a pu avoir lieu, puisque ces moyennes reposent
pour Constantinople sur une série de dix années,
tandis qu'elles n'ont été fournies à Trébisonde que par deux
années seulement. Malgré cette circonstance, qui naturellement
doit diminuer la valeur des résultats que nous pouvons
tirer des données respectives, cet inconvénient peut tout
au plus modifier, mais non faire disparaître complètement
la divergence que présentent les deux localités sous le rapport
de la manière dont la moyenne annuelle susmentionnée
est répartie entre les divers mois de l'année. Ainsi à Constantinople
la différence entre les mois de janvier, et de
février est presque de la moitié moins considérable qu'à
Trébisonde, tandis que l'inverse a lieu pour les différences
respectives entre les mois de février et de mars ; celles
entre les mois de mars et avril, et entre juin et juillet
sont presque trois fois, et celles entre mai et juin presque
cinq fois plus fortes dans la capitale ottomane qu'à Trébisonde.
Cette divergence que présente dans les deux localités
la marche de la température mensuelle respective,
semble tenir à plusieurs causes dont les principales seraient
celles-ci : à Constantinople, la température hivernale
s'abaissant beaucoup plus qu'à Trébisonde, sa marche
ascendante, pendant les trois mois d'hiver, se fait plus
rapidement que dans cette dernière ville ; d'un autre côté
l'inverse a lieu pour le printemps, où la marche ascendante
paraît être bien moins prononcée à Constantinople qu'à
Trébisonde ; quant à l'été et l'automne, le mouvement de la
température dans les deux localités semble ne pas offrir de
grandes discordances, à l'exception toutefois du commencement
de la saison estivale, dont la marche ascendante